Paris/Téhéran, 11 septembre 2025 – Les relations diplomatiques entre la France et l’Iran avancent vers la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers, selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Le dispositif prévoirait la libération de plusieurs ressortissants français détenus en Iran contre Mahdieh Esfandiari, une citoyenne iranienne incarcérée en France pour promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux.
« Je peux maintenant dire que nous sommes arrivés au point où l’accord sur l’échange des prisonniers français en Iran approche de sa phase finale », a déclaré Araghchi jeudi lors d’une interview télévisée. Les détails pratiques, notamment la date de mise en œuvre et le nombre exact de personnes concernées, restent confidentiels.
L’échange envisagé inclut Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 et accusés d’espionnage pour le compte d’Israël. La France considère leur détention comme un cas d’« otages d’État ». Le couple, âgé de 40 et 72 ans, a fait l’objet de multiples démarches diplomatiques, y compris le dépôt en mai 2025 d’une requête auprès de la Cour internationale de justice (CIJ).
Des rassemblements de soutien ont eu lieu à Paris, place du Panthéon et devant la Tour Eiffel, afin de maintenir la pression et sensibiliser l’opinion publique à la situation des deux Français.
Arrêtée en France en février 2025, Mahdieh Esfandiari est au centre des négociations. L’Iran plaide pour sa libération, considérant sa détention comme injustifiée, et cherche à en faire un levier pour obtenir la remise en liberté des citoyens français.
Cécile Kohler et Jacques Paris font partie d’un groupe d’Européens détenus en Iran, dont Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans arrêté en juin 2025 lors d’un voyage à vélo à travers le Moyen-Orient. Ces arrestations interviennent dans un contexte de tensions régionales, aggravées par le conflit entre l’Iran et Israël et les sanctions internationales.
Si l’accord se concrétise, il constituera une avancée significative dans la gestion des cas de détention internationale. Les familles des détenus y voient un espoir concret, après plusieurs années d’incertitude. Les modalités finales sont encore discutées, mais l’échange pourrait intervenir dans les prochaines semaines, sous surveillance des autorités françaises et iraniennes.