En marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président français Emmanuel Macron a accordé, le 24 septembre à New York, un long entretien. Entre la volte-face spectaculaire de Donald Trump sur l’Ukraine, la reconnaissance par Paris de l’État de Palestine, les tensions avec Israël et la pression accrue sur Moscou et Téhéran, le chef de l’État a livré une série de messages clés.
Emmanuel Macron a salué le changement de ton du président américain Donald Trump, qui a récemment affirmé que Kiev pouvait “aller plus loin et récupérer davantage que le territoire perdu face à la Russie”.
Pour le président français, il s’agit d’un tournant majeur :“Les États-Unis constatent la capacité de l’armée ukrainienne à résister et la capacité collective à faire davantage.”
Macron y voit un signal de fermeté face à Moscou : cette nouvelle posture américaine “accroît la pression collective” pour pousser la Russie à revenir à la table des négociations. Mais il prévient : en cas de nouvelles provocations, notamment par des incursions russes dans l’espace aérien de l’Otan, la réponse devra être “d’un cran plus forte”.
Deux jours après la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, le président français Emmanuel Macron a justifié cette décision comme une étape décisive et non un simple geste symbolique.
“La guerre totale fait des morts civils mais ne permet pas de mettre fin au Hamas. La reconnaissance de la Palestine est le seul moyen de l’isoler.”. Il prône une Autorité palestinienne “réformée et modernisée” ”. Dans le même temps, il affirme que la France reste “amie d’Israël” et rejette l’idée d’un désengagement vis-à-vis de Tel-Aviv.
Macron a critiqué l’opération terrestre israélienne, accusant le Premier ministre Benyamin Netanyahou de ne pas prioriser la libération des otages. Il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et de négociations pour libérer les otages, plaçant ces objectifs au cœur de sa diplomatie.
Enfin, le président français a dénoncé une “nouvelle forme d’antisémitisme” qui se propage en Europe. Il a appelé à une mobilisation nationale pour contrer ce phénomène, soulignant l’urgence de protéger les communautés juives face à cette menace croissante.