L’entraîneur du CR Belouizdad, Saed Ramovic, a réagi avec véhémence après le nouveau match nul concédé face au CS Constantine. Bien au-delà de l’analyse de la prestation de ses joueurs, il a adressé un réquisitoire sans concession contre les conditions de jeu et les décisions de la Fédération algérienne de football (FAF) concernant l’homologation des stades.
Ramovic a d’abord rappelé les ambitions élevées du Chabab tout en soulignant les obstacles structurels qui freinent l’équipe : « Pour un grand club comme le CR Belouizdad, viser le titre est naturel. Mais dès le départ, nous avons dû faire face à des problèmes essentiels, à commencer par le choix d’un stade pour nos matchs. À cela s’ajoute l’absence prolongée de nos supporters, puisque nous avons disputé six rencontres sans leur présence, ce qui complique notre mission. »
Le sujet des infrastructures reste son principal cheval de bataille. Le coach bosnien n’a pas mâché ses mots sur la qualité des pelouses et la logique de certaines homologations : « Nous savions que nous allions affronter une équipe solide, avec un excellent entraîneur, et que le match ne serait pas facile. Mais jouer sur cette pelouse rend les choses encore plus compliquées et expose nos joueurs à un risque accru de blessures. Lors de la rencontre précédente, le même problème s’était déjà posé. »
En ciblant directement la FAF, Ramovic a exprimé son incompréhension et sa frustration : « Je me demande comment la Fédération algérienne de football a pu homologuer ces terrains, comme le stade du 20 Août. Pourquoi ne pouvons-nous pas jouer sur d’autres stades alors que certains clubs y ont accès ? »
Au-delà du résultat sportif, les propos de Ramovic révèlent un malaise profond qui traverse le championnat algérien : infrastructures inadaptées, stades mal homologués et décisions fédérales contestées. Pour que le CR Belouizdad reste compétitif et puisse véritablement viser le titre, son entraîneur estime qu’il faudra d’abord s’attaquer à ces problèmes structurels.