À 25 ans, Amine Gouiri, l’attaquant international algérien de l’Olympique de Marseille, fait l’objet d’une polémique grandissante. Arrivé en janvier 2025 en provenance de Rennes pour environ 22 millions d’euros, il avait rapidement conquis les supporters phocéens avec 10 buts et 3 passes décisives lors de son premier semestre, devenant un pilier de l’attaque marseillaise et contribuant à la qualification en Ligue des Champions. Pourtant, son début de saison 2025-2026 est un calvaire, muet devant le but en Ligue 1 malgré plusieurs occasions nettes.
Le week-end du 28 septembre 2025, lors de la victoire 2-1 à Strasbourg, le scénario a été particulièrement cruel : deux occasions énormes manquées, une sortie prématurée, et un but d’Aubameyang peu après son entrée en jeu. Ce contraste brutal a relancé les débats : est-ce la fin de l’aventure Gouiri à l’OM ?
Riolo, dans l’After Foot de RMC, a clamé vouloir voir Gouiri titulaire, mais il pointe un manque criant de confiance et de maturité : « Si tu lui donnes de la confiance, les occasions ratées n’existent plus. Mais il doit accepter d’être moins câliné, avec Aubameyang sur les talons. » Pour le journaliste, l’ancien Niçois doit s’émanciper et gérer la concurrence pour grandir, sans quoi la pression marseillaise – impitoyable – pourrait le briser.
Nabil Djellit, sur X, enfonce le clou en évoquant l’impact du départ d’Adrien Rabiot en été 2025 : « Il y avait une vraie alchimie sur le terrain. La concurrence d’Aubameyang le fragilise, et chez lui, les mauvaises phases peuvent durer six mois. Sauf qu’à l’OM, on n’attend pas aussi longtemps.
Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien, tente de calmer le jeu. Absent du banc à Strasbourg pour suspension, il a défendu sa gestion tactique en conférence de presse : « Il n’y a pas de problème avec Gouiri. L’équipe collective est solide, et le banc fait la différence. » Pourtant, le positionnement de Gouiri – potentiellement relégué sur un côté pour accommoder Aubameyang en numéro 9 – alimente les spéculations sur un repositionnement forcé ou un départ.
Le mercato estival 2025 a déjà jeté de l’huile sur le feu. Le Bayern Munich a sondé l’OM pour Gouiri en fin de fenêtre, visant à renforcer son attaque, mais le club phocéen a refusé, n’ayant pas d’alternative immédiate.
Son contrat jusqu’en 2029 (salaire estimé à 270 000 € mensuels) offre une marge de manœuvre, mais des observateurs comme Djellit prédisent un possible exil hivernal si la série noire se prolonge : prêt ou transfert vers un club plus patient, peut-être en Bundesliga ou en Serie A. Récemment, un KO impressionnant face à Lorient (12 septembre 2025) a ravivé les craintes, bien que les examens médicaux soient rassurants.