Washington, 27 octobre 2025 – Le ton est monté entre Washington et Moscou. À bord d’Air Force One, en route pour Tokyo, le président américain Donald Trump a sévèrement tancé Vladimir Poutine après l’annonce du test réussi du missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik (SSC-X-9 Skyfall pour l’OTAN), effectuée la veille par Moscou.
« Vous devriez mettre fin à cette guerre. Elle devait durer une semaine, elle en est à sa quatrième année. C’est ça que vous devriez faire, pas tester des missiles », a lancé Trump, qui ne cache pas son exaspération. Il a même ajouté, avec une pointe d’ironie cinglante : « Nous avons un sous-marin nucléaire juste au large de vos côtes. Il n’a pas besoin de faire 14 000 kilomètres. »
Le missile testé, propulsé par un réacteur nucléaire miniaturisé, aurait parcouru plus de 14 000 km en 15 heures, à basse altitude, tout en effectuant des manœuvres d’évitement, ce que Moscou présente comme une prouesse technologique inédite, capable de contourner tous les boucliers antimissiles. Mais à Washington et dans les chancelleries occidentales, le scepticisme domine : subsonique (Mach 0,8), le Burevestnik reste interceptable par les chasseurs modernes de l’OTAN (F-35, Rafale), et les essais précédents ont tourné au désastre, avec notamment l’explosion de 2019 dans la mer Blanche qui fit sept morts et provoqua des fuites radioactives. Pour les experts, il s’agit moins d’une arme fiable qu’un prototype instable et dangereux pour ses propres opérateurs.
« C’est un outil de terreur, pas une arme crédible », résume Decker Eveleth, analyste au Center for Naval Analyses, soulignant qu’un missile qui vole en boucle pendant des heures ne change rien sur le champ de bataille.
Malgré la prolongation du traité New START en septembre, qui semblait ouvrir une fenêtre de dialogue, les relations russo-américaines s’effondrent à nouveau. Washington durcit ses sanctions sur le pétrole russe, annule le sommet bilatéral prévu à Budapest, tandis que Moscou multiplie les exercices nucléaires parallèlement aux tests de missiles. Le Kremlin, par la voix de Dmitri Peskov, reste inflexible : « Nous continuerons nos essais. Les actions hostiles de Washington ne nous détourneront pas de nos intérêts nationaux. »
Pour Trump, la Russie n’est qu’un « tigre de papier », embourbée en Ukraine et incapable de transformer sa supériorité militaire en victoire politique. « Au lieu de brandir des missiles au-dessus d’un champ de ruines, ramenez la paix », a-t-il insisté.
Entre rhétorique nucléaire, sanctions croisées et absence de dialogue, Washington et Moscou s’enfoncent dans une méfiance stratégique qui rappelle les heures les plus sombres du XXe siècle. Le message est clair, tant que la guerre en Ukraine se poursuivra, les missiles continueront de parler. Mais jusqu’à quand ?

























