Des centaines de citoyens algériens ont envahi hier vendredi la rue dans plusieurs wilayas du pays, à l’occasion du 38 e vendredi de mobilisation populaire contre le système et ses symboles, et réclamer la mise en place d’une véritable transition démocratique et « une nouvelle Algérie » face à un dispositif sécuritaire impressionnant.
À Alger comme à Oran, Chlef, Skikda, Jijel, kechala , Mostaganem, Béjaia et Annaba, les manifestants ont scandé de vives voix« Vous avez vendu la patrie, bande de traitres », « Algérie libre et démocratique »,ou « yaaaa Allllli » ,lancé par des jeunes manifestants dans un clin d’œil à « Ali la pointe », un héros de la bataille d’Alger.
Les cinq candidats à la présidentielle ont eu droit à leur lot de sarcasme de la part de la foule, les traitant sur les pancartes et dans les mots d’ordre de « vendus », de « marionnettes », de « cachiristes ».
Les manifestants ont rendu hommage aux militaires tués à Tipaza, réclamé le départ des symboles du système, la libération des détenus d’opinion et réitéré leur rejet des présidentielles dans les conditions actuelles
Par ailleurs, les protestants ont vertement critiqué les magistrats qui, pourtant, avaient gagné la sympathie de l’opinion publique après l’intervention des gendarmes à l’intérieur de la Cour de justice d’Oran, par « Aux juges qui ont accepté le deal, nous voulions vous libérez, mais vous avez choisi la soumission » ou encore « J’ai voulu tamiser les juges, il ne me reste que le tamis ».
les algériens ont exigé également le départ des tenants du pouvoir et la libération des détenus du Hirak . La foule a hissé les portraits des détenus d’opinion pour réclamer leur libération.
L’Algérie est agitée depuis 9 mois par plusieurs mouvements Hebdomadaires protestant au départ contre un nouveau mandat de M. Bouteflika puis, après sa démission, exigeant le départ de ses anciens fidèles encore au pouvoir.