Les Émirats Arabes Unis (EAU) utilisent une installation à gaz appartenant à la société française Total au Yémen, en tant que prison secrète, selon des informations.
Dans un article publié vendredi, le magazine français Le Monde a révélé que les Émirats Arabes Unis possédaient environ 18 prisons secrètes au Yémen, dont une dans une installation de gaz appartenant à la société Total et située dans la ville portuaire de Balhaf, sud du Yémen
Les EAU avaient établi le centre de détention susmentionné à la mi-2017, ajoute le rapport, citant des témoignages de plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme.
À cet égard, le texte prévient que les détenus sont soumis à des traitements inhumains et sont soumis à la torture dans la « prison secrète » d’Abou Dhabi, où se trouvent les forces américaines. Ils participent également à l’interrogatoire de détenus yéménites.
Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) dénonce les actes de torture perpétrés par des soldats émiratis dans les prisons yéménites dans les prisons du Yémen.
De son côté, un prisonnier libéré de la prison des Émirats arabes unis – l’un des alliés de l’Arabie saoudite lors de sa campagne militaire brutale contre le Yémen – a déclaré qu’il avait été battu et menacé de mort pendant sa détention.
L’agence de presse américaine Associated Press (AP) avait déjà révélé que l’armée émirienne violait massivement les détenus yéménites dans des prisons cachées situées dans la ville portuaire d’Aden, dans le sud du pays arabe.
Parmi les principaux centres de torture et de viol utilisés par les troupes des Émirats arabes unis à Aden se trouve la base militaire de Buriqa, où des mercenaires colombiens et américains ont également été vus; la maison de Shalal Shaye, chef de la sécurité d’Aden et la prison de Beir Ahmad, où se sont déroulés la plupart de ces abus,
Selon l’organisation, dans ces centres, les détenus sont soumis à la torture physique et psychologique et se voient exclure de leurs droits fondamentaux, garantis par la Constitution yéménite et le droit international.
Le rapport indique également que l’organisation s’inquiète de la multiplication des prisons illégales, informelles et secrètes et demande donc la fermeture de tous les centres de détention illégaux situés dans les territoires sous le contrôle des forces de Hadi.
Il convient de rappeler que les EAU font partie de la prétendue «coalition» dirigée par l’Arabie saoudite pour attaquer le Yémen, dont les attaques, commencées en mars 2015 , ont laissé plus de 12 000 civils morts et deux tiers de la population sans accès à de l’eau potable – un des raisons de la propagation actuelle de choléra, selon les données officielles de l’Organisation des Nations Unies (ONU) -.
En outre, les attaques ont endommagé les infrastructures du pays , y compris les hôpitaux, ce qui empêche le traitement correct de l’épidémie susmentionnée. Au cours de son intervention au Yémen, l’armée des Émirats arabes unis a fait des victimes parmi les combattants du mouvement populaire yéménite houthis.