Le processus de sélection du prochain Secrétaire général des Nations Unies a officiellement été lancé mardi 26 novembre 2025. Les États membres sont invités à soumettre des candidatures pour succéder à António Guterres, dont le mandat actuel se termine à la fin de 2026, pour un mandat de cinq ans renouvelable à compter du 1er janvier 2027.
Dans une lettre adressée aux 193 États membres, l’ONU précise que le poste exige une vaste expérience en relations internationales, diplomatie et compétences linguistiques, ainsi qu’un engagement ferme envers les buts et principes de la Charte des Nations Unies. La lettre, signée par l’ambassadeur de Sierra Leone et président en exercice du Conseil de sécurité, Michael Imran Kanu, et par la présidente de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock, souligne que « la fonction de Secrétaire général est d’une importance capitale et requiert les plus hautes qualités d’efficacité, de compétence et d’intégrité ».
La question de la parité est au cœur des débats : certains États membres plaident pour la nomination d’une femme. L’ONU a rappelé avec regret qu’« aucune femme n’a jamais occupé le poste de Secrétaire général » et a exhorté les membres à « envisager sérieusement de proposer des candidatures féminines ». Parmi les noms déjà évoqués figurent l’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, le directeur général argentin de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, et la Costaricienne Rebeca Grynspan, actuellement à la tête de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement).
Les candidats doivent être présentés par un État ou un groupe d’États et soumettre un exposé de leurs objectifs ainsi qu’une liste de leurs sources de financement. La tradition veut que la prochaine nomination provienne d’Amérique latine, bien que cette pratique ne soit pas systématique, la lettre insistant avant tout sur « l’importance de la diversité régionale ».
Pour garantir la transparence, les candidats pourront être auditionnés publiquement, comme lors de la sélection de 2016 qui avait conduit à l’accession de Guterres à son premier mandat. Le Conseil de sécurité, incluant les cinq membres permanents disposant du droit de veto – États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France – formulera sa recommandation d’ici la fin juillet 2026. L’Assemblée générale élira ensuite le Secrétaire général pour le mandat 2027-2032.


























