Le siège de France Télévisions, situé dans le 15e arrondissement de Paris, a été totalement évacué ce samedi 29 novembre 2025 en fin d’après-midi après une alerte à la bombe, a annoncé le groupe audiovisuel public sur son site officiel.
L’alerte a été reçue vers 17 h. « Les services de l’État ont prévenu l’entreprise d’une alerte à la bombe », précise franceinfo sur son site internet. Par mesure de sécurité, la direction a immédiatement ordonné l’évacuation complète des locaux. Une équipe cynophile et les forces de police ont été dépêchées sur place pour procéder à une levée de doute qui était encore en cours à 18 h 30.
L’opération a provoqué d’importantes perturbations : l’antenne de la chaîne franceinfo a été interrompue et le site franceinfo.fr a connu des dysfonctionnements pendant plusieurs dizaines de minutes.
Une source policière a confirmé : « Aux alentours de 17 h, un signalement a été effectué concernant un engin explosif au siège de la chaîne France Télévisions. Par mesure de sécurité, le responsable du média a souhaité l’évacuation du site. »
Le 15 novembre dernier, les locaux du groupe RMC BFM (Altice Media) avaient déjà été évacués pour les mêmes raisons, entraînant plus de deux heures et demie d’interruption des directs sur BFMTV et RMC. L’alerte s’était finalement révélée infondée.
Ces dernières semaines, la France fait face à une recrudescence d’alertes à la bombe, souvent anonymes et malveillantes, touchant des lieux très divers : aéroports, lycées, gares, musées et désormais les sièges de grands médias. Plusieurs interpellations d’adolescents ont eu lieu ces derniers jours, notamment à Gand (Belgique) où un élève de 16 ans a été arrêté après une fausse alerte dans son établissement.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « menace de commettre une infraction terroriste » et « divulgation de fausses informations afin de faire croire à une atteinte aux personnes ». Les investigations, confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), visent à identifier l’auteur ou les auteurs grâce à l’adresse IP et au trace numérique du mail.
les équipes de France Télévisions ont repris leurs programmes, mais l’événement laisse un goût amer : dans un climat déjà tendu, le travail et les épaules encore lourdes, et la vigilance est désormais maximale dans tout le secteur.


























