Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) ont signé jeudi un accord de paix historique à Washington, sous l’égide de Trump, qui avait joué un rôle central dans la médiation entre les deux pays. Cette signature faisait suite à plusieurs mois de négociations complexes, visant à mettre fin à trente années de violences dans l’est de la République démocratique du Congo, une région riche en ressources naturelles et régulièrement secouée par les conflits armés.
L’accord prévoyait un cessez-le-feu permanent, le désarmement des groupes armés, dont le M23, le retour sécurisé des réfugiés, ainsi que des mécanismes de justice pour les crimes de guerre. Il incluait également un cadre d’intégration régionale et économique, destiné à renforcer la coopération entre Kinshasa et Kigali et à soutenir le développement dans les zones affectées par le conflit.
Les combats s’étaient intensifiés depuis janvier, notamment avec la prise de Goma et de Bukavu par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ce qui avait compliqué la mise en œuvre des accords précédents. Malgré ces obstacles, les négociateurs avaient insisté sur la nécessité de formaliser les engagements afin de poser les bases d’une paix durable et de restaurer la confiance entre les deux nations.
Lors de la cérémonie, la Maison Blanche avait précisé que la mise en œuvre de l’accord nécessitait le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et le respect de la souveraineté de la RDC. Les représentants de Kinshasa et de Kigali avaient également souligné l’importance de coordonner les efforts pour démanteler les milices et de gérer équitablement les ressources minières locales, riches en cobalt, coltan et lithium, essentiels à l’industrie technologique mondiale.
Malgré la signature, les violences persistaient sur le terrain, et les deux parties continuaient de s’accuser mutuellement de violer le cessez-le-feu. Kinshasa et Kigali reconnaissaient le retard pris dans la mise en œuvre des accords et s’étaient engagés à redoubler d’efforts pour assurer leur application. Une feuille de route préalable, élaborée au Qatar, avait préparé les étapes concrètes permettant de passer de l’accord signé à sa mise en œuvre effective.
Plusieurs dirigeants africains avaient applaudi cette avancée diplomatique, saluant la médiation américaine et l’importance de l’initiative pour la stabilité régionale. João Lourenço, ancien médiateur angolais, avait évoqué la fin d’un « conflit fratricide », tandis que William Ruto, président du Kenya, avait souligné que l’accord offrait de nouvelles perspectives économiques pour la région.
En dépit de l’euphorie autour de cette signature, les observateurs restaient prudents, rappelant que la paix durable dépendait moins de la signature officielle que de la volonté réelle des dirigeants de faire respecter les engagements. Néanmoins, la cérémonie de jeudi marquait un tournant dans les relations entre la RDC et le Rwanda et constituait une étape majeure vers la réconciliation et la stabilité dans les Grands Lacs africains.


























