A raté son entrée, voilà la réalité crue pour l’Algérie A’, tenante du titre, qui démarre la Coupe Arabe 2025 par un 0-0 terne et profondément inquiétant face à un Soudan déterminé. Ce match, annoncé comme une mise en jambe idéale, s’est transformé en un premier avertissement cinglant.
Dès les premières minutes, les Fennecs montrent un visage pâle : rythme insuffisant, imprécisions techniques, manque de créativité. En face, le Soudan joue sans complexe, presse haut et exploite chaque transition, mettant à nu les limites algériennes.
Puis survient l’action qui fait basculer la rencontre. À la 42e minute, Adam Ounas — entré quelques instants plus tôt — cède à un geste d’énervement et récolte un second carton jaune. Expulsé, il abandonne ses coéquipiers et plonge l’équipe dans une infériorité numérique aussi évitable que coûteuse. À partir de là, l’Algérie joue en apnée.
En seconde période, les Faucons de Jediane accentuent la pression. Porté par un milieu agressif et des attaquants rapides, le Soudan se crée les occasions les plus franches. Sans un Alexis Guendouz impérial, auteur de deux arrêts décisifs — une tête à bout portant et une frappe enroulée à la 78e — l’Algérie repartait avec une défaite logique.
Le bilan fait mal : aucun tir cadré, un jeu stérile à onze comme à dix, une nervosité inquiétante et une expulsion qui symbolise une équipe incapable de se maîtriser. Pour une sélection censée défendre son titre et inspirer la sélection A avant la CAN, le signal envoyé est particulièrement préoccupant.
Il reste deux matchs, deux finales : Bahreïn le 6 décembre, puis l’Irak le 9. Avec un seul point et zéro but inscrit, les Fennecs n’ont plus le droit au moindre faux pas.
Ce soir, l’Algérie a sauvé un point. Elle a surtout montré tout ce qu’elle ne devait pas montrer. La suite s’annonce sous tension maximale.


























