Google Stadia arrive en grande pompe très bientôt – le 19 novembre pour être précis – mais le doute est encore présent chez de nombreux joueurs, doutant de la capacité de Google à assurer un service aussi énorme, en plus d’une politique tarifaire prêtant à confusion.
Et ce n’est pas les dires des développeurs de jeux, ni la récente communication des équipes de chez Stadia qui règlera le problème de sitôt.
Gwen Frey, développeur du puzzle game Kine présent au line-up du lancement de la plate-forme, s’est confié au site Gameindustry.biz sur l’arrivée prochaine du service de Google. « La plus grande inquiétude sur Stadia auprès des développeurs est la peur que Google finisse juste par l’abandonner. » Elle apporte toutefois une nuance sur ses propos : « Personne ne dit « Oh, ça ne va pas marcher » ou « Le streaming, ce n’est pas le futur ». Tout le monde est d’accord pour dire que le streaming est inévitable.«
Si la liste des produits Google abandonnés par la firme est très longue, Frey précise toute de fois que « dans la tech, il faut être prêt à faire des actes audacieux et essayer des choses qui pourraient échouer. Eh oui, Google a annulé beaucoup de projets. Mais j’ai un Pixel dans la poche, j’utilise Google Maps pour me déplacer […] Ce n’est pas comme si Google abandonnait chaque chose qu’il faisait ».
Un line-up mi-figue mi-raisin
La révélation du line-up de lancement à été une surprise parmi les joueurs – et la réaction finale, certainement nuancée.
Si la présence du mastodonte Red Dead Redemption 2 est un sacré coup marketing, le reste du catalogue ne peut pas se parer d’un très grand nombre d’exclusivités ou de titres très récents – sur le sujet, Frey ne trouve « pas qu’ils [Google] ont cherché à avoir un line-up de poids » et pencherait plutôt pour une stratégie sur le long-terme « et voir où cela les mènera« .
Mais du côté de la com, les choses déraillent un tout petit peu chez Google. Lors d’un récent Ask Me Anything sur le site Reddit, deux membres de l’équipe Stadia ont tenté de répondre aux questions des joueurs concernant la logistique et les options disponibles au lancement, et il semblerait qu’il reste du pain sur la planche : pas de compabilité Stadia avec les Chromecast Ultra dit « classiques » au lancement (seulement avec ceux estampillés Founders Edition mis en vente – et ayant également du retard) et il faudra vraisemblablement passer par une interface sur mobile pour acheter des jeux.
Pour les joueurs doublés de chasseurs d’achievements, si ces derniers pourront bel et bien être débloqués, il n’y aura aucun moyen de les visualiser au lancement. Avec en plus le partage familial de jeu qui ne sera également pas présent au début, les choses semblent certainement se gâter pour le futur du jeu vidéo made in Google.