Des centaines de citoyens algériens ont été au rendez-vous pour le premier vendredi de mobilisation de la nouvelle année, marqué par la désignation d’un nouveau Gouvernement et la remise en liberté de nombreux détenus d’opinion à l’image du moudjahid Lakhdar Bouregâa.
Les citoyens algériens ont envahi la rue dans plusieurs wilayas du pays pour exprimer en ce 46vendredi de contestation leur attachement aux principales revendications du Hirak à savoir le changement du système politique et l’instauration d’un état civil et une démocratie véritable.
A Alger, comme à Oran, Chlef, Skikda, Jijel, kechala , Mostaganem, Béjaia et Annaba, les manifestants ont chanté en chœur khawa khawa wa echaab mwahed yalkhawana » (les Algériens sont frères et unis, brande de traîtres », « Baltaguia, mrahba bikoum ou al assima testna fikoum » « Bienvenus aux baltaguis, la capitale vous attend »,ou encore « pour le changement radical du système », « Pour un état de droit », « Nous sommes les fils d’Amirouche » …
Sur les pancartes brandies, la majorité des messages tournaient autour du nouveau gouvernement et la libération des dizaines de détenus du hirak cette semaine, « Vous avez libérés les détenus, mais nous, on veut libérer l’Algérie », ou « Vous avez choisi la provocation, nous on a choisi, la continuation ».,« On ne se pliera pas ! », « On a dit que vous allez partir, où c’est vous ou c’est nous »,
L’offre du dialogue du président de République élu le 12 décembre 2019 Abdelmadjid Tebboune est rejetée par les manifestants qui ne demandent que le départ du système.
Les manifestants ont salué également la libération des dizaines de détenus du Hirak cette semaine et exigé la remise en liberté de tous ceux en détention, les hirakistes ont saisi l’occasion pour rendre hommage à la mémoire de Mohamed Khider, l’un des leaders de la révolution algérienne, assassiné en Espagne le 3 janvier 1967. Son portrait a été brandi par plusieurs manifestants qui ont, en cette occasion, exigé la vérité sur son assassinat.