Sombres nuits en Algérie, où l’ombre des rats géants hante les ruelles des wilayas. Après la prière du Maghreb, une horde de ces créatures sinistres se rassemble près des décharges, attirée par l’odeur nauséabonde des restes d’os de chiens, d’ânes et de chevaux, un festin macabre alimenté par le déversement irresponsable des ordures dans des endroits variés.
Ces rats monstrueux ont trouvé refuge dans nos communautés, transformant la nuit en une danse sinistre où la prolifération et la voracité de ces créatures graisseuses se mêlent à l’obscurité. Leurs corps dodus ne sont rien de moins que des tentations pour des citoyens affamés, les incitant à consommer cette chair interdite et à nourrir leurs progénitures.
Les décharges, maintenant jonchées d’os de rats, annoncent le début d’une réduction de leur nombre démesuré, laissant derrière eux une empreinte de terreur dans chaque recoin de notre quotidien.
Pendant ce temps, dans l’enceinte austère de l’Institut Pasteur de Dely Ibrahim à Alger, une réunion solennelle s’est déroulée à l’occasion de la Journée mondiale de prévention et de lutte contre la rage des chiens et des chats. Sous le slogan « Ensemble pour éliminer la rage des chiens et des chats d’ici 2024 », le ministère de la Santé tente de contrer une menace plus sombre encore.
Dans un discours chargé d’urgences, le directeur de la Prévention et de la Promotion de la Santé au ministère, au nom du ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a souligné la célébration nationale de cette journée funeste. Saihi, face aux médias, a exposé la terreur mondiale causée par la rage des chiens, révélant que l’Algérie, tel un reflet déformé du reste du monde, a connu plus de 141 000 cas de morsures et d’égratignures en 2023, entraînant la mort de 1 650 âmes.
Mais dans un revirement sinistre, Saihi a pointé du doigt une inversion perverse de la cruauté, déclarant que l’Algérie est désormais passée de la phase où les animaux blessent les humains à celle où les humains infligent des souffrances aux animaux. Les boucheries, une fois sanctuaires de viandes acceptables, sont maintenant remplies de la chair sacrée de chats, de chiens, d’ânes, de chevaux et même de porcs, interdits par la foi, laissant le pays se vautrer dans la consommation de viandes prohibées, sous la bénédiction d’une fatwa émanant du mufti de la République. Les rues résonnent de cris, non seulement des rats démoniaques, mais aussi des échos d’une moralité perdue.