Récemment, des voix commencent à s’élever ici et là à travers le pays, réclamant le retour du Hirak populaire dans la rue et la poursuite de la lutte pacifique contre le régime de la « bande des généraux du mal ». Bien que ces voix soient rares et faibles, la première goutte de pluie commence toujours par une seule, et la situation du pays est au bord de l’effondrement. Si une intervention immédiate n’est pas effectuée pour freiner le train de la pauvreté, de la maladie et de l’ignorance qui parcourt l’Algérie, nous deviendrons une nation où les citoyens misérables se battront pour un morceau de pain et une gorgée d’eau.
Jusqu’à quand ce déshonneur, cette soumission et cet asservissement perdureront-ils, alors que l’Algérie possède des richesses naturelles en gaz, pétrole et minerais rares, dont les revenus suffiraient à eux seuls à repeupler tout le désert africain et à nourrir les peuples d’Afrique entière jusqu’à satiété ? Mais la bande des généraux ne souhaite pas le bien du peuple. Elle amasse les richesses et les fortunes pour ses enfants, ses familles et ses proches, ne laissant que des miettes pour les plans diaboliques visant à semer le chaos en Afrique, à financer des mouvements terroristes et à acheter des consciences au service des causes militaires perdues. Le peuple opprimé est la dernière de ses préoccupations. Peu lui importe que les filles d’Algérie aillent vendre leur honneur dans le Golfe pour quelques dirhams, ou que les jeunes se suicident ou se noient en tentant de rejoindre les côtes européennes. Tant que le citoyen est aveuglé par ce qui l’entoure, ne pensant qu’à remplir son ventre avec les déchets et ordures, à voler les femmes et les personnes âgées pour s’acheter des drogues et des pilules hallucinogènes, il continuera de s’agenouiller devant les bottes des militaires.
Nous espérons que les quelques voix appelant au retour du Hirak populaire dans la rue trouveront un écho auprès du peuple opprimé, et que les enfants, les hommes, les femmes et même les anciens sortiront pour réclamer une Algérie civile et non militaire.