Les prix du pétrole ont connu un léger rebond ce mercredi 25 juin 2025, après deux journées de fortes pertes. Cette reprise s’explique principalement par une baisse plus importante que prévu des stocks de brut aux États-Unis, mais également par une accalmie relative sur le front géopolitique entre l’Iran et Israël.
En effet, selon les données publiées mardi soir par l’American Petroleum Institute (API), les stocks de pétrole brut américain ont diminué de 4,28 millions de barils la semaine dernière. Cette contraction, bien plus marquée qu’attendu, a immédiatement soutenu les cours. Parallèlement, les stocks d’essence ont légèrement augmenté de 764 000 barils, ce qui a tempéré partiellement l’enthousiasme du marché.
En attendant la publication des chiffres officiels de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), prévue plus tard dans la journée, les investisseurs se montrent prudemment optimistes. Ces données, jugées plus fiables que celles de l’API, pourraient confirmer ou non la tendance haussière actuelle.
D’un autre côté, la situation géopolitique semble momentanément stabilisée. Depuis l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, négocié par Donald Trump, les tensions au Moyen-Orient se sont atténuées, ce qui a réduit la prime de risque géopolitique pesant sur les marchés. Toutefois, comme le soulignent plusieurs analystes, la trêve reste fragile, et un regain de tension ne peut être exclu.
Par conséquent, vers 09h05 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en août s’échangeait en hausse de 1,27 % à 67,99 dollars, tandis que le WTI américain pour la même échéance progressait de 1,23 %, à 65,16 dollars.
Il convient de rappeler que cette hausse intervient après une chute brutale des prix en début de semaine, causée par les frappes américaines sur des installations nucléaires iraniennes. À ce moment-là, le marché avait écarté le scénario d’un blocage du détroit d’Ormuz, par lequel transite environ 20 % du pétrole mondial, ce qui avait contribué à la dégringolade des cours.
En outre, selon les estimations de l’alliance OPEP+, il resterait encore une capacité de production supplémentaire de 6,75 millions de barils par jour, ce qui permettrait d’absorber toute perturbation éventuelle de l’offre.
Ainsi, bien que le marché pétrolier montre des signes de stabilisation, la prudence reste de mise. D’un côté, la baisse des stocks soutient mécaniquement les prix. De l’autre, l’équilibre fragile au Moyen-Orient continue de peser sur les anticipations. En somme, la tendance actuelle pourrait se confirmer à condition que les indicateurs économiques et géopolitiques restent favorables.