Les autorités viennent d’encadrer officiellement l’activité de micro-importation, plus connue sous le nom de commerce du « cabas », à travers le décret exécutif n° 25-170, signé par le Premier ministre Nadir Larbaoui et publié au Journal officiel n° 40. Ce texte définit la micro-importation comme l’importation par des particuliers, lors de leurs déplacements à l’étranger, de biens destinés à la vente en l’état, dans la limite de 1 800 000 DA. Cette activité est réservée aux auto-entrepreneurs algériens résidant en Algérie, n’ayant pas d’autre emploi ou activité rémunérée et affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés. Elle exclut l’accès à l’allocation chômage. Les micro-importateurs bénéficieront d’une comptabilité allégée avec un registre validé par les services fiscaux, d’une dispense d’inscription au registre du commerce, d’un taux de douane réduit à 5 % et d’un régime fiscal adapté. Pour exercer, il faut obtenir une carte d’auto-entrepreneur mentionnant « micro-importation » auprès de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur, une autorisation du ministère du Commerce extérieur et ouvrir un compte en devises à la Banque extérieure d’Algérie. Ce nouveau cadre, décidé suite à l’instruction du président Abdelmadjid Tebboune lors du Conseil des ministres du 18 mai 2025, vise à formaliser cette pratique courante en intégrant les jeunes dans le circuit légal du commerce extérieur, tout en leur offrant des facilités administratives et un statut juridique clair.
