Les plateformes de réseaux sociaux les plus regardées dans notre pays floué sont devenues un terrain fertile pour l’escroquerie et la fraude, où sévissent des sorcières d’un genre particulier qui lisent l’avenir, prétendent voir l’invisible – qu’Allah nous en préserve – en inventant tout de leur propre chef, interprètent les horoscopes, proposent des recettes pour ramener l’amant khaliji, africain ou même européen, promettent à leurs clientes une fortune abondante, une descendance aux stériles hommes et femmes, et même la réussite aux examens.
Leur activité est purement électronique : elles misent sur une voix envoûtante, une belle image et une séduction sexuelle assumée pour piéger une clientèle bien précise. Leurs caractéristiques physiques et vestimentaires écartent d’elles tout soupçon d’arnaque : cheveux blonds attirants, poitrines généreuses, fesses provocantes, visages transformés en poupées parlantes par la chirurgie esthétique, tenues ultra-tendances et sexy signées grandes marques, montres de luxe et maquillage outrancier…
C’est ainsi qu’apparaissent les nouvelles sorcières algériennes sur TikTok pour attirer leurs clients hommes, femmes, et même ceux qu’on classe à mi-chemin entre masculinité et féminité – la plus vile des créatures qu’Allah ait répandue sur terre – issus de toutes les classes sociales, pauvres, riches et même cultivées. L’image de la « sorcière intellectuelle » ou « chercheuse » efface le stéréotype de la vieille édentée en haillons sales entourée d’animaux morts.
Elles capturent toutes les proies affaiblies par le divorce, la célibat prolongé, la stérilité, le désir d’élargir les fesses ou de gonfler les seins (chez les femmes comme chez certains hommes), les problèmes familiaux, l’infidélité ou même la frigidité sexuelle…
À travers des lives incessants, les histoires et souffrances étranges des gens pleuvent sur elles, surtout les problèmes de lit. Avec une ruse extrême, elles passent ensuite en privé sur WhatsApp ou par téléphone pour exiger des virements d’argent en échange de leurs prédictions et de leurs « solutions » infernales.
Ce qui frappe chez ces sorcières actives sur les réseaux, c’est leur capacité de convaincre et d’attirer l’attention de tranches très larges de la société : des millions de vues, des millions d’abonnés. Celles qui se font appeler « doctoresse », « experte » ou « cheikha » développent en secret d’autres compétences que la prétendue science de l’invisible : prise de parole en public, maîtrise de plusieurs langues, connaissances en psychologie et développement personnel…
Celui qui observe le phénomène qui a récemment envahi TikTok constate que les comptes de sorcellerie et de « spiritualité » sont suivis par des millions de femmes pauvres et flouées, avides d’attraper l’amant turc, l’Arabe riche du Golfe ou l’étalon africain…
























