Le président américain Joe Biden a déclaré que la Chine paierait pour ses violations des droits de l’homme en répondant aux questions sur les abus de Pékin contre les minorités musulmanes dans la région du Xinjiang.
Biden a déclaré que la Chine s’efforçait de devenir un leader mondial, mais que pour ce faire, elle devait gagner la confiance d’autres pays. « Tant qu’ils sont engagés dans des activités contraires aux droits humains fondamentaux, il leur sera difficile de le faire », a ajouté le président des Etats-Unis. Le 16 février, lors d’un événement diffusé par CNN, Biden a répondu à une question sur la condition de la minorité majoritairement islamique du Xinjiang, affirmant que le président chinois, Xi Jinping, savait très bien que la situation aura des répercussions sur la Chine. Selon le chef de la Maison Blanche,
Pour sa part, Pékin nie les allégations d’abus au Xinjiang et a déclaré à plusieurs reprises que les centres de détention qu’il a mis en place dans la région servent à la «rééducation» et à la formation professionnelle, une initiative visant à éradiquer «l’extrémisme et le séparatisme. L’ancien président américain Donald Trump a imposé des sanctions aux responsables chinois et aux entreprises opérant au Xinjiang. À cet égard, le président Biden, qui a pris ses fonctions le 20 janvier, a clairement indiqué qu’il avait l’intention de poursuivre une approche ferme à Pékin sur cette question et d’autres. le département d’État américain s’est dit « profondément troublé » par une enquête qui a fait état de viols et d’abus sexuels systématiques de femmes dans des camps d’internement pour les Ouïghours et d’autres minorités vivant dans la région du Xinjiang. La Chine a déclaré que le rapport était « complètement dépourvu de base factuelle ». Par la suite, Pékin a occulté BBC World News de ses réseaux de télévision.
Au cours de l’année écoulée, suite à l’intensification des tensions avec Washington, par exemple, le gouvernement chinois a décidé d’expulser certains journalistes américains de journaux tels que le Washington Post, le Wall Street Journal et le New York Times.
Les États-Unis, ainsi que d’autres pays pour la plupart occidentaux, accusent la Chine d’avoir porté atteinte aux droits humains des Ouïghours en adoptant des politiques de répression à leur encontre. Selon les estimations de Human Rights Watch (HRW), Pékin aurait alors enfermé au moins un million d’Ouïghours dans des camps de réhabilitation, provoqué des disparitions, torturé des Ouïghours sous la garde de leurs autorités et mené des procès qui se sont ensuite soldés par des condamnations à mort. Certains groupes d’activistes ont affirmé que Pékin essayait d’endoctriner les Ouïghours avec l’idéologie communiste en leur faisant renoncer aux traditions islamiques, pour effacer leur culture et leur identité.