Le sommet du G7 est terminé par les tensions entre les principaux pays industrialisés. Avant son départ, Trump avait menacé la France d’imposer des droits de douane punitifs sur le vin si le pays ne retirait pas sa taxe numérique pour les grandes sociétés Internet américaines telles que Google et Apple.
Compte tenu des nombreux différends entre les pays du G7, le président du Conseil de l’UE, Donald Tusk, a qualifié le sommet de Biarritz de « peut-être la dernière occasion » de restaurer une sorte de communauté politique. « Ces dernières années ont montré qu’il était de plus en plus difficile pour nous tous de trouver un langage commun – à un moment où le monde a réellement besoin de plus de coopération, pas moins », a-t-il déclaré samedi à Biarritz.
Il va maintenant falloir montrer si on est capable de trouver des solutions communes ou si on se concentre sur des conflits sans signification entre eux.
En tant que principaux chantiers de construction des États du G7, Tusk a appelé les conflits commerciaux actuels ainsi que la protection du climat et la menace de prolifération des armes nucléaires.
Pour le premier ministre britannique Johnson, il s’agit de la première participation à un sommet du G7. Il a appelé les pays de l’UE à faire des concessions dans le différend relatif à l’accord sur le Brexit. L’UE doit renoncer au soi-disant règlement de soutien à l’Irlande du Nord, qui maintiendrait la Grande-Bretagne dans une union douanière avec l’UE jusqu’à nouvel ordre après le Brexit. « Je ne veux pas d’un Brexit sans accords », a déclaré Johnson dans le sommet du G7 à Biarritz. Il a cependant déclaré aux « amis de l’UE.
Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron veut réduire les tensions entre les États-Unis et les autres grands pays industrialisés lors du sommet du G7 à Biarritz. Les tensions commerciales sont « préjudiciables au monde entier », a déclaré Macron, faisant référence au président américain Donald Trump. La chancelière fédérale Angela Merkel (CDU) a mis en garde contre l’unilatéralisme national lié aux problèmes mondiaux sans nommer Trump par son nom.
« Nous devons passer à une forme de désescalade (…) et éviter cette guerre commerciale, qui est omniprésente ».
Trump avait augmenté les tarifs punitifs sur les produits chinois peu de temps avant son départ. Il a également menacé la France d’imposer des droits de douane punitifs sur le vin, si le pays continue de percevoir une taxe numérique sur les sociétés Internet américaines telles que Google et Apple.
Avant le début du sommet du G7 à Biarritz, le président français Emmanuel Macron s’est réuni pour un déjeuner inopiné avec le président américain Donald Trump. « Nous avons beaucoup en commun », a déclaré le président américain. Même s’il existe des différences occasionnelles, associez-lui une « relation spéciale » avec Macron.
Avant de quitter Washington, Trump avait menacé d’imposer des droits de douane spéciaux sur le vin français. L’Américain envisage une telle démarche car la France a décidé de mettre en place une taxe nationale sur les sociétés Internet mondiales.
Le sommet du G7 se déroule également dans le contexte d’un différend commercial grandissant, en particulier entre les deux plus grandes économies du monde, la Chine et les États-Unis. Vendredi, le président américain Donald Trump avait augmenté les droits de douane punitifs sur les produits chinois. Il a répondu à l’annonce par Pékin de nouveaux tarifs punitifs sur les produits américains. Trump avait rompu le compromis car il considérait que son pays était désavantagé dans ses échanges commerciaux avec la Chine: il souhaitait imposer de meilleures conditions commerciales.
Macron a également abordé le conflit sur l’Iran dans son discours; Trump avait unilatéralement mis fin à l’accord international visant à empêcher l’Iran de concevoir une bombe nucléaire. Si l’Iran « s’approprie une bombe nucléaire demain, nous serons directement touchés », a prévenu l’hôte du sommet. « Je veux des accords utiles, défendre la paix, éviter l’escalade et trouver un accord entre nous. »
Selon Macron, d’autres sources de conflit, telles que les guerres en Syrie et dans l’est de l’Ukraine, doivent également être discutées lors du sommet. « Parfois, nous sommes en désaccord sur ces domaines », a-t-il déclaré, faisant référence au groupe des pays du G7.
Entre temps, des milliers de personnes dans l’extrême sud-ouest de la France ont manifesté contre le sommet des grandes nations industrialisées (G7) à Biarritz. Des dizaines de groupes, y compris des opposants à la mondialisation, ont appelé à la manifestation sanctionnée par le rassemblement, Hendaye, à la frontière espagnole.
La manifestation à Hendaye s’est déroulée dans le calme samedi, comme l’a rapporté un journaliste de la DPA. Parmi les manifestants se trouvaient également des représentants du mouvement de protestation « Gilets jaunes ». Celles-ci avaient notamment protesté contre la politique de réforme du président Emmanuel Macron et avaient également provoqué des émeutes.
Macron n’a pas mentionné le coût de la réunion de pointe de trois jours dans la station balnéaire à la mode de la côte atlantique. La porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, a déclaré il y a quelques jours que le sommet était moins cher que les précédentes réunions au Canada ou en Italie – le parlement a approuvé une somme de 36,4 millions d’euros. Il n’est pas clair si cela inclut également les coûts d’utilisation des 13 000 membres des forces de sécurité.
Le sommet devrait être « éco-responsable », a déclaré Macron. Il a annoncé d’importantes initiatives environnementales pour le sommet. Par exemple, les entreprises textiles internationales souhaitaient s’engager à travailler de manière plus responsable vis-à-vis de l’environnement. L’industrie textile est le deuxième pollueur du monde, a déclaré Macron. « Tout le monde a oublié ça. » Au sommet, une initiative pour le transport maritime devrait également être décidée, l’un des objectifs étant de ralentir la vitesse des navires.
L’UE a promis des fonds supplémentaires pour la lutte mondiale contre le sida, le paludisme et la tuberculose lors du sommet du G7 à Biarritz. Le plan consiste à augmenter de 550 millions d’euros le financement européen alloué au Fonds mondial de lutte contre les maladies infectieuses, a déclaré samedi le président du Conseil de l’UE, Donald Tusk. Ce serait plus que les 475 millions d’euros promis par le budget de l’UE pour la période allant de 2017 à fin 2019.