La libération sous caution d’Arvind Kejriwal par la Cour suprême indienne pour lui permettre de mener sa campagne électorale a suscité un nouveau chapitre de débats et de spéculations dans le tumulte politique de l’Inde. Leader du Parti Aam Aadmi (AAP) et actuel ministre en chef de Delhi, Kejriwal avait été arrêté en mars pour des accusations liées à une affaire d’escroquerie à l’alcool.
Sa libération temporaire, accordée jusqu’au 1er juin, a été assortie de certaines conditions strictes, notamment l’interdiction de se rendre dans certains bureaux gouvernementaux sans autorisation préalable. Malgré ces restrictions, Kejriwal conserve ses fonctions de ministre en chef, un point souligné par ses partisans comme une victoire symbolique.
L’arrestation de Kejriwal par l’Enforcement Directorate (ED) a été largement interprétée comme une manœuvre politique visant à affaiblir l’opposition, en particulier le Parti Aam Aadmi, considéré comme un contrepoids au pouvoir du Premier ministre Narendra Modi et de son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP). Les partisans de Kejriwal voient cette arrestation comme un complot politique, une tentative de réduire au silence les voix discordantes.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte où plusieurs leaders de l’opposition font face à des enquêtes ou des procédures judiciaires. La libération de Kejriwal a été accueillie avec soulagement par ses partisans, mais elle a également suscité des inquiétudes quant à l’état de la démocratie en Inde. Des voix se sont élevées pour dénoncer une instrumentalisation de la justice à des fins politiques et une répression croissante des opposants au gouvernement Modi.
Dans un paysage politique où les tensions sont vives et les rivalités profondes, la libération temporaire de Kejriwal pourrait bien être un tournant majeur, galvanisant ses partisans et ravivant les débats sur la démocratie et l’état de droit en Inde.