Les États-Unis et l’Ukraine ont qualifié de « fructueux et constructifs » les résultats de trois jours de pourparlers tenus à Miami, en Floride, avec la participation de plusieurs alliés européens. Ces discussions visaient à faire progresser un cadre diplomatique en vue d’un règlement du conflit russo-ukrainien.La Russie, en revanche, a tempéré les attentes, rejetant les amendements proposés au plan américain et minimisant la portée de ces échanges.
Dans une déclaration conjointe, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et le négociateur en chef ukrainien Rustem Umerov ont qualifié les discussions – menées séparément avec les États-Unis et des alliés européens – de « productives et constructives ». Les deux responsables ont diffusé des messages quasi identiques sur les réseaux sociaux, soulignant que les échanges avaient porté sur l’élaboration et l’ajustement d’un plan de paix révisé, désormais structuré autour d’environ 20 points.
Les discussions ont également porté sur l’unification des positions concernant les garanties de sécurité multilatérales pour l’Ukraine, sur les aspects économiques liés à la reconstruction, ainsi que sur la définition des calendriers et de la séquence des prochaines étapes. Washington et Kiev ont réaffirmé leur engagement commun en faveur d’une paix juste et durable, insistant sur le fait qu’un éventuel accord ne saurait se limiter à un simple cessez-le-feu, mais devrait constituer le socle d’un avenir stable et sécurisé pour l’Ukraine.
Parallèlement aux discussions avec Kiev et les Européens, les responsables américains ont rencontré séparément l’envoyé russe Kirill Dmitriev. Steve Witkoff a là encore décrit ces échanges comme « productifs », affirmant que la Russie restait « pleinement engagée » dans la recherche d’une solution politique au conflit.
Cependant, cet optimisme affiché par Washington contraste avec la prudence, voire la réserve, du Kremlin. Plusieurs responsables russes, dont Yuri Ushakov, conseiller diplomatique du président Vladimir Poutine, ont critiqué les amendements proposés par l’Ukraine et ses alliés européens au plan américain initial, les jugeant « non constructifs » et susceptibles, selon Moscou, de prolonger le conflit plutôt que de favoriser une paix durable.
La Russie confirme avoir pris connaissance des modifications apportées au projet américain, tout en niant toute préparation de négociations trilatérales directes entre les États-Unis, l’Ukraine et la Russie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé que les documents transmis par les Américains et les Européens seraient examinés en détail avant toute position officielle de Moscou.
Sur le terrain, la situation militaire continue de s’aggraver. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé des « signaux négatifs » envoyés par la Russie, évoquant une intensification des combats le long de la ligne de front et des frappes répétées contre les infrastructures civiles.
Selon les autorités ukrainiennes, les forces russes auraient lancé environ 1 300 drones d’attaque et plus de 1 000 bombes aériennes guidées en l’espace d’une semaine, en plus de divers types de missiles, ciblant notamment la région stratégique d’Odessa.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine s’est félicité de ce qu’il a qualifié de « gains » réalisés par ses troupes sur le front oriental, laissant entendre que de nouveaux progrès pourraient être enregistrés d’ici la fin de l’année.
Malgré l’intensification des efforts diplomatiques impulsés par l’administration Trump, les perspectives d’un règlement rapide du conflit demeurent incertaines. Les désaccords persistants sur les territoires, les garanties de sécurité et les conditions d’un cessez-le-feu continuent de freiner toute percée significative.
Les discussions devraient néanmoins se poursuivre dans les prochaines semaines, dans un climat où la diplomatie peine encore à rattraper le rythme de l’escalade militaire.


























