Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) se réunira le 11 mai pour examiner la demande de l’Égypte pour un prêt inclus dans le programme de financement rapide de l’organisation. En avril, le Caire a demandé un soutien financier au Fonds monétaire international pour l’aider à faire face à la nouvelle flambée de coronavirus et sollicite un prêt en vertu d’un accord de confirmation (SBA) ainsi qu’un financement d’urgence par le biais de l’instrument de financement rapide (RFI).
Le Premier ministre, Moustafa Madbouli, a déclaré la semaine dernière que l’Égypte cherchait de l’aide parce que la crise des coronavirus faisait pression sur le tourisme et d’autres sources importantes de devises étrangères. Le tourisme, qui représente environ 5% du produit intérieur brut, est pratiquement bloqué depuis la fermeture des aéroports par le gouvernement en mars. La crise menace également les transferts d’argent des Égyptiens travaillant à l’étranger, qui représentent 10% du PIB, ainsi que les exportations de gaz naturel et les revenus du canal de Suez.
Par ailleurs L’ armée égyptienne a rapporté avoir tué environ 126 militants islamistes présumés dans la province du Sinaï, dans une série de raids militaires ces derniers mois. Le bilan des morts et le détail des opérations sont apparus dans un rapport publié par les forces armées le dimanche 3 mai. Le porte – parole de l’armée, le colonel Tamer El-Refai, a précisé que les troupes ont mené dans la région du Sinaï 22 frappes aériennes et 16 opérations terrestres. Environ 630 engins improvisés positionnés par des terroristes dans la région et au moins 8 tunnels situés le long de la frontière avec la bande de Gaza ont été détruits. Dans les offensives, en plus des militants extrémistes, également 15 soldats égyptiens ont été tués ou blessés. L’armée de l’air égyptienne a finalement réussi à détruire 228 bases opérationnelles et 116 SUV.
De plus, le 3 mai, le ministère de « Caire Intérieur a annoncé qu’il avait éliminé 18 terroristes islamistes lors d’un raid dans le gouvernorat du Sinaï du Nord. L’affrontement a eu lieu dans la ville de Bir El-Abd, après que les forces gouvernementales ont pris d’assaut une cachette pour les militants. Aucun membre des forces égyptiennes n’a été tué au cours de l’opération et des explosifs, des armes automatiques et des ceintures explosives ont été trouvés dans le refuge. Le communiqué est intervenu seulement 3 jours après l’annonce d’une attaque contre un convoi de l’armée égyptienne , dans la même ville de Bir El-Abd. L’attaque, revendiquée par un groupe affilié à l’État islamique, a été perpétrée le 30 avril et a entraîné la mort d’au moins 10 soldats. L’ indice mondial du terrorisme place l’Égypte en onzième position parmi les pays les plus touchés par la menace terroriste. Depuis qu’un coup d’État a renversé l’ancien chef des Frères musulmans Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, des centaines de soldats et de policiers sont morts lors d’attaques de groupes extrémistes. L’une des attaques les plus violentes contre la communauté copte est celle du 10 avril 2017, lorsque 47 personnes ont perdu la vie dans l’offensive contre deux églises coptes, à Tanta et Alessandria, lors des célébrations religieuses du dimanche des Rameaux.
Cependant, la zone la plus préoccupante est la région du Nord-Sinaï, qui vit en alerte depuis des mois, tandis que la région est considérée comme le foyer de violences islamistes en Égypte depuis 2013. À la suite de certains épisodes qui ont suscité des inquiétudes dans le pays, un état d’urgence et un couvre-feu ont été annoncés dans la région le 22 juillet 2019. En outre, la Chambre des députés, ou le Parlement à chambre unique, le 14 janvier, a prolongé de trois mois l’état d’urgence au niveau national. En particulier, celle-ci est entrée en vigueur à 1 heure locale le 27 janvier et durera jusqu’à la même heure le 27 avril 2020. Il s’agissait de la douzième décision consécutive de ce type. Le premier remonte au 10 avril 2017.