L’affrontement entre Samuel Eto’o et la Confédération africaine de football (CAF) prend une tournure décisive avec une démarche juridique portée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). L’ex-buteur emblématique et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) conteste le rejet de sa candidature au Comité exécutif de la CAF. Ce rejet fait suite à des accusations sérieuses, notamment des liens présumés avec l’opérateur de paris sportifs 1xBet et un comportement jugé non conforme aux principes du fair-play par la FIFA.
Depuis le 28 janvier 2025, Eto’o a porté plainte au TAS, affirmant que les accusations à son rencontre étaient infondées et que son traitement par la CAF n’était pas équitable. Il s’agit pour lui d’une dernière chance de revendiquer une place au sein des instances dirigeantes du football africain avant l’Assemblée générale élective de la CAF prévue pour mars 2025. Ce combat s’annonce d’autant plus crucial que plusieurs autres personnalités du football africain ont également contesté les décisions de la CAF.
Les accusations pesant sur Eto’o sont graves. Selon la CAF, son association présumée avec 1xBet constitue une violation des règles de l’organisation, tandis que la FIFA lui reproche une conduite non conforme aux attentes en matière de fair-play. Ces allégations ont non seulement terni sa réputation mais aussi ralentissent ses ambitions de poursuivre une carrière dans les hautes sphères du football africain.
Eto’o n’est pas seul dans sa contestation. Jean-Guy Blaise Mayolas, président de la Fédération congolaise de football, et MacLean Letshwiti, ancien président de la Fédération botswanaise de football, ont également porté recours après avoir été écartés. Mayolas, en particulier, s’oppose à la réélection de Patrice Motsepe à la présidence de la CAF, alors que Letshwiti se bat contre un refus de parrainage de sa propre fédération, freinant ainsi ses ambitions politiques.
Le contexte au sein de la CAF devient de plus en plus tendu, de nombreux observateurs déterminent ces contestations comme des manœuvres visant à maintenir Patrice Motsepe à la tête de l’organisation. Si Motsepe est actuellement seul candidat à sa réélection, cette bataille judiciaire pourrait perturber son ascension. L’issue des recours portés devant le TAS pourrait redéfinir les contours du football africain pour les années à venir.
En attendant le verdict du TAS, prévu dans les prochains mois, il semble que la lutte pour l’influence et le pouvoir au sein de la CAF soit loin d’être terminée.