Après le tragique drame du Stade 5-Juillet à Alger, marqué par des morts et des blessés parmi les supporters du MC Alger, la vétusté de certaines enceintes sportives en Algérie est à nouveau dénoncée. C’est notamment le cas du Stade Mohamed-Boumezrag, construit dans les années 1970 et d’une capacité d’environ 18 000 places
Ce stade a déjà été fragilisé lors du séisme d’octobre 1980, qui avait endommagé les tribunes supérieures, nécessitant des travaux de consolidation. Plus récemment, entre août 2022 et février 2023, des aménagements ciblés ont permis la rénovation des vestiaires, la création d’un tunnel joueurs, de locaux officiels, et d’une salle VAR
Toutefois, des failles structurelles subsistent, notamment au niveau des tribunes découvertes, du système d’éclairage, des portiques d’entrée et des sièges délabrés
Bien qu’une étude technique pour la deuxième phase de rénovation soit en cours depuis l’été 2024, celle-ci tarde à passer à l’étape opérationnelle. L’objectif : réhabiliter les éclairages nocturnes, moderniser la pelouse, installer des portiques électroniques, couvrir certaines tribunes et renouveler les sièges
Pourtant, près de deux ans après la première phase, aucune date de lancement des travaux n’a encore été fixée .
Le directeur régional des sports a indiqué que 6 milliards de centimes (60 millions de dinars) ont été débloqués pour commencer la rénovation de l’aire de jeu, la tribune officielle et la piscine olympique attenante. La pose d’un nouveau gazon synthétique est aussi prévue dans les prochaines semaines
Alors que l’ASO Chlef retrouve progressivement son autonomie en accueillant ses matches à domicile, le stade Boumezrag n’est pas à la hauteur des ambitions du club ni des attentes du public. Même si des travaux progressent, l’absence d’un calendrier précis pour leur achèvement freine tout projet de modernisation global.
Pour assurer sécurité, confort et performance sportive, une action rapide et coordonnée est indispensable. Ce stade, aujourd’hui symbole d’un patrimoine sportif historique, doit devenir un modèle de rénovation, avant que la colère de supporters et les risques sécuritaires ne contraignent les autorités à des décisions forcées.
