Ibrahim Maza, 19 ans, apparaît comme l’un des talents les plus prometteurs du football algérien. Pourtant, ces dernières semaines, le jeune milieu offensif du Bayer Leverkusen traverse une phase compliquée qui met à rude épreuve sa patience et sa résilience. Zéro minute disputée lors de la trêve internationale de septembre avec l’équipe nationale – face au Botswana (3-1) et à la Guinée (0-0) – et rien non plus ce vendredi contre l’Eintracht Frankfurt. Une situation qui a suscité incompréhension et inquiétude dans le vestiaire comme sur les réseaux sociaux.
L’absence de Maza face au Botswana s’explique par une sanction disciplinaire infligée par Vladimir Petkovic, suite à un retard au stage. En revanche, son exclusion contre la Guinée intrigue. Le jeune prodige aurait pourtant pu apporter un souffle nouveau à un milieu national épuisé. Ses dribbles incisifs, sa vision du jeu et sa capacité à casser les lignes dépassent certains titulaires jugés intouchables par le sélectionneur.
Quarante-huit heures après le match, le malaise reste perceptible : forums et réseaux sociaux débattent de cette décision incompréhensible. Selon des sources proches du staff, Petkovic a appliqué une version stricte de la « méthode Chaïbi » : un rappel à l’ordre destiné à enseigner discipline et rigueur. Certains murmures laissent entendre que le coach aurait envisagé de renvoyer le joueur avant de se raviser.
Au Bayer Leverkusen, la saison commence bien pour l’équipe, mais pas pour Maza. Recruté cet été pour 12 millions d’euros en provenance du Hertha Berlin (Bundesliga 2), il reste cloué au banc face à l’Eintracht Frankfurt. Contre son compatriote Farès Chaïbi, titulaire indiscutable, Maza n’a pas eu la moindre minute de jeu. Sous le coach Kasper Hjulmand, réputé pour son pragmatisme, l’équipe gagne, mais le jeune Fennec doit attendre sa chance dans une rotation déjà très compétitive.
Malgré tout, le jeune prodige peut compter sur le soutien de ses coéquipiers. Sur Instagram, Maza a exprimé sa déception avec retenue. Des messages comme celui d’Amine Chiakha, un simple « Asbar », témoignent d’une solidarité discrète mais importante au sein du groupe.