La Coupe Arabe 2025 commence, et dès les premiers matches, la farce est servie. Les critiques émiraties contre l’Algérie fustigeaient les Verts : trop de binationaux, trop peu de formation locale. Mais l’ironie frappe vite : derrière ces jugements moralisateurs, les Émirats se révèlent incapables de constituer une équipe avec de vrais joueurs nationaux.
Mercredi 3 décembre 2025, au stade Al Bayt au Qatar, la Jordanie a infligé une défaite 2-1 aux Émirats, déjà réduits à dix. Seuls deux joueurs étaient réellement d’origine émiratie ; les autres venaient d’Égypte, du Brésil, d’Argentine, du Portugal et de Côte d’Ivoire. Une équipe importée à 90 % : les Émirats achètent des mercenaires et appellent ça du “football national”.
Et l’Algérie dans tout ça ? Rien de glorieux. Entre opportunistes de passage, binationaux qui reviennent après dix ans d’absence et jeunes “par défaut”, le pays continue de se reposer sur ce qu’il a sous la main. Depuis 2019, combien de joueurs formés sur place sont devenus titulaires ? Zéro. Échec majeur : l’Algérie vend son maillot et ignore ses propres racines.
Le constat est cruel : d’un côté, les Émirats alignent des mercenaires sans racines ; de l’autre, l’Algérie récupère des opportunistes ou des jeunes par défaut. Les deux équipes se renvoient la pierre avec véhémence, mais elles partagent le même miroir : un football arabe incapable de produire du talent local, un désert de formation et de racines.
Si l’on parle d’identité, il est temps de la construire sur le terrain et non dans les slogans. Former ses propres joueurs, investir dans les centres de formation, offrir aux jeunes du pays une vraie chance : voilà le vrai chemin. Les chants sur “le sang” et “l’amour du maillot” sonnent creux si la base locale est inexistante.
La Coupe Arabe 2025 nous offre un spectacle amer mais limpide : deux équipes qui ne sont que des vitrines vides. Peu importe la couleur du maillot, sans formation solide et sans racines, le football arabe vend son identité… et elle se fait humilier sur le terrain.
