À la veille du premier match des Fennecs contre le Soudan ce 24 décembre, le forfait de Houssem Aouar continue de faire débat. Officiellement, il s’agit d’une douleur musculaire ressentie lors de la dernière séance d’entraînement le 18 décembre, confirmée par examens, et actée le 19 décembre avec son remplacement par Himad Abdelli. La FAF et Vladimir Petkovic insistent sur le caractère médical.
Pourtant, le timing laisse perplexe. Pourquoi annoncer cette absence cruciale quelques jours seulement avant le tournoi, alors qu’Aouar était présenté comme un cadre capable de relancer le milieu algérien ? Et pourquoi Abdelli, initialement écarté, est-il soudain propulsé en renfort, parfaitement intégré et en pleine forme ?
Les faits médicaux existent, certes : Aouar a connu plusieurs pépins musculaires cette saison à Al-Ittihad, et son club a confirmé son indisponibilité pour un match de Ligue des Champions asiatique. Des images le montrent en rééducation à Aspetar, un centre de pointe. Mais certains observateurs y voient plus qu’une simple précaution. Dans un contexte où l’Algérie doit absolument effacer les échecs des dernières CAN, Petkovic pourrait avoir choisi de se passer d’un joueur à la fiabilité physique incertaine, afin de préserver l’équilibre du groupe et éviter de gérer un ego potentiellement frustré.
Autrement dit, cette « blessure » tombe à point nommé. Elle permet au sélectionneur de justifier un choix qui, autrement, aurait pu créer tension et polémiques dans le vestiaire. Le forfait d’Aouar devient ainsi un parfait mélange de prudence médicale et de stratégie managériale, rappelant que dans le football algérien, la frontière entre réel et calcul tactique est souvent très mince.



























