Le VIH/ SIDA est une des maladies les plus mortelles que le monde ait connues. Elle a déjà fait d’innombrables victimes et pose un grave problème du fait qu’aucun traitement n’est encore capable de la guérir totalement.
Toutefois, les personnes infectées par le virus peuvent continuer à vivre presque normalement en prenant des médicaments qui permettent de freiner le virus sans l’éliminer.
Cette situation pourrait bien changer avec les résultats d’une étude effectuée par des scientifiques de Temple University et de l’University of Nebraska Medical Center. Ils ont en effet réussi à éliminer le virus VIH de l’ADN d’un groupe de souris.
Si cette recherche aboutit, il faudra encore du temps et de nombreux tests avant que la méthode ne soit utilisée comme traitement standard du VIH/ SIDA.
Le processus utilisé
Les chercheurs derrière cette récente étude ont testé la nouvelle méthode sur 21 souris à qui on a implanté de la moelle osseuse humaine pour imiter le système immunitaire humain. Les scientifiques ont utilisé la technologie basée sur le CRISPR et un traitement connu sous le nom de LASER ART qui est un traitement antirétroviral.
Le processus consiste tout d’abord à diminuer la croissance des VIH dans les sujets à l’aide du LASER ART, puis le CRISPR permet de supprimer les ADN qui se sont intégrés au VIH. Sur les 21 souris traitées, neuf d’entre elles ont été complètement débarrassées du virus.
Une grande première
Selon le Dr Kamel Khalili, co-auteur de l’article paru dans le journal Nature Communications le 2 juillet dernier, cette étude est une percée majeure dans la lutte contre le VIH/ SIDA. Selon lui, depuis 40 ans, c’est la première fois que l’on a réussi à démontrer qu’il est possible de soigner le VIH/ SIDA.
Après ces résultats sur des souris, les chercheurs se tournent maintenant vers les primates pour effectuer leurs tests. D’après le Dr Howard Gendelman, également co-auteur de l’article, quelque chose qui fonctionne sur les souris peut ne pas marcher sur les humains, c’est pour cela qu’il faudra d’abord passer par les primates. Il a ajouté que l’homme est de loin plus grand que la souris, ce qui fait qu’il y aura bien plus d’ADN infectés par le VIH à détruire.
Les chercheurs ont déclaré qu’il faudra encore plusieurs étapes à franchir pour augmenter l’efficacité et la sûreté de la nouvelle technique. Toutefois, ils espèrent que celle-ci fonctionnera sur les primates et plus tard sur les humains.