Vendredi 26 septembre 2025, les prix du pétrole ont poursuivi leur ascension, maintenant le Brent et le WTI à leurs plus hauts niveaux depuis début août. Les contrats à terme sur le Brent pour livraison en novembre ont progressé de 0,3 % à 69,63 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a gagné 0,4 % à 65,25 dollars.
Cette hausse s’explique par une combinaison de facteurs géopolitiques et économiques. La Russie a annoncé des restrictions partielles sur les exportations de diesel et la prolongation de l’interdiction d’exporter de l’essence jusqu’à la fin de l’année pour sécuriser son marché intérieur. Ces mesures interviennent alors que l’Ukraine intensifie ses frappes par drones sur les installations énergétiques russes dans les régions de Bryansk, Samara et Bachkirie, perturbant la production et fragilisant la fiabilité des exportations russes.
Les marchés ont également été fortement influencés par un avertissement sans précédent de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à la Russie. L’Alliance a affirmé qu’aucune intrusion dans l’espace aérien de ses membres ne serait tolérée, suite à plusieurs incidents récents, dont la destruction d’un drone russe en Pologne et des violations de l’espace aérien estonien par trois avions de chasse russes. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a rappelé que toute action serait évaluée selon l’intention, l’armement et la menace potentielle, et a souligné l’engagement ferme de l’Alliance envers l’article 5. Ces déclarations ont accentué la nervosité des marchés, amplifiant l’incertitude sur l’approvisionnement pétrolier russe et renforçant la tension géopolitique globale.
Du côté américain, les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse de 3,8 millions de barils pour la semaine se terminant le 19 septembre, selon l’American Petroleum Institute, confirmée par l’Energy Information Administration. Cette contraction des stocks a ajouté une pression haussière sur les prix, en soulignant la fragilité des disponibilités à court terme.
Cependant, la flambée a été tempérée par les nouvelles mesures protectionnistes annoncées par le président Donald Trump, avec de nouveaux droits de douane sur les produits pharmaceutiques, les camions lourds et les équipements de cuisine. Ces tarifs pourraient freiner la demande de diesel, notamment en augmentant les coûts dans le secteur du transport, un consommateur majeur de carburant.
Parallèlement, les données économiques américaines restent au centre de l’attention, un PIB révisé à 3,8 % et l’attente imminente de l’indice PCE, indicateur préféré de l’inflation par la Fed, influencent les anticipations sur la politique monétaire et donc sur la demande future de carburant.