Les gamers profitent de la Gamescom pour découvrir et tester toutes sortes de jeux vidéo. L’armée allemande, Bundeswehr, quant à elle, a décidé de se servir de ce grand salon européen du jeu vidéo, pour faire autre chose.
C’est avec étonnement que les visiteurs de la Gamescom ont découvert que l’armée allemande essayait d’enrôler de nouvelles recrues lors de cette manifestation. « Nous recherchons des jeunes spécialisés dans les technologies de l’information. Ceux qui ont le goût de l’informatique frappent à la bonne porte », a déclaré Nils Feldhoff, chargé de la communication de la Bundeswehr, au micro de l’AFP.
Lors de ce salon, le stand de l’armée allemande n’est pas passé inaperçu avec sa trentaine de militaires en treillis.
Un objectif clair
Bien qu’intimidant, ce stand a attiré du monde. Si certains semblaient réellement intéressés par l’offre de l’armée allemande, d’autres s’y sont rendus surtout par curiosité. En tout cas, c’est une dizaine de joueurs qui se sont rués sur le simulateur de vol en réalité virtuelle d’hélicoptère mise à disposition par la Bundeswehr pour l’occasion.
Sur le stand de l’armée allemande, les visiteurs ont également pu tester un jeu de rapidité à deux. Conscient que certains des visiteurs étaient surtout là pour l’amusement, Nils Feldhoff a tenu à rappeler le véritable objectif de l’armée allemande. « Nous avons une mission éducative claire : nous essayons strictement de séparer le jeu virtuel de la réalité en expliquant aux jeunes intéressés qu’ici ce n’est pas un jeu vidéo. »
L’armée allemande veut redorer son blason
À travers ce genre d’actions, l’armée allemande souhaite redorer son blason. En effet, la Bundeswehr n’est pas très bien perçue par l’opinion publique en raison, notamment, des récents scandales impliquant les dépenses au ministère de la Défense. Qui plus est, l’armée allemande souffre d’un passé nazi qui reste encore ancré dans les esprits.
Mais même si la Bundeswehr souhaite recruter de nouvelles têtes pour resserrer ses rangs, elle n’est pas prête à accepter n’importe qui. Nils Feldhoff a indiqué que le fait d’être simplement intéressé par les armes ne représentait pas un argument assez lourd pour intégrer l’armée. En tout cas, ce qui est sûr c’est que les férus d’informatiques ont une longueur d’avance sur les autres candidats.
Actuellement, le but de l’armée est de former des recrus capables de lutter contre la cybercriminalité.