Un buste d’Adolf Hitler a été retrouvé dans les sous-sols du Sénat français trois quarts de siècle après la Seconde Guerre mondiale, un vestige de l’occupation nazie de la France.
Le journal français « Le Monde » révèle que le Sénat français abrite une série d’objets nazis dans ses sous-sols. Un héritage inconfortable qui est resté caché depuis l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pourquoi le Sénat français garde-t-il des reliques nazies dans ses sous-sols? C’est la question posée par le journal français Le Monde dans une étude intitulée « Le Sénat a caché un buste d’Hitler et un drapeau nazi dans son sous-sol pendant 75 ans ».
Ni les sénateurs, ni les sénateurs du Sénat, ni les historiens ne prétendent avoir eu connaissance de tels objets dans les sous-sols du Sénat. Cependant, Le Monde a obtenu du service de communication du Sénat la confirmation qu’un appareil respiratoire allemand, une lampe à gaz et des documents de correspondance en langue allemande étaient également conservés, ainsi qu’un buste hitlérien d’environ 35 cm et un drapeau nazi rouge. Noir et blanc de trois mètres.
Le journal indique également qu’il y a environ une décennie, le Sénat s’est débarrassé de plusieurs tables ornées de l’aigle nazi.
L’origine de ces objets est totalement inconnue, ni pourquoi ils ne sont pas répertoriés dans l’inventaire des objets du Sénat, ni pourquoi ils sont restés cachés depuis la Seconde Guerre mondiale.
Comme Gérard Larcher, président de la Chambre des communes de France, les sénateurs ont exprimé leur surprise quand le journal Le Monde a révélé que le buste de 35 centimètres avait été retrouvé avec un drapeau nazi de deux mètres sur trois dans le sous-sol du Sénat.
« Je n’étais pas au courant de la présence de ce buste », a déclaré aux journalistes le président du Sénat, Gérard Larcher, avant d’ajouter qu’il avait commandé un inventaire détaillé de tous les objets se trouvant dans le sous-sol.
Larcher, dont le bureau était autrefois celui du maréchal allemand Hugo Sperrle, s’est dit « sûr » que le personnel du Sénat n’avait pas tenté de dissimuler la présence de l’effigie en métal.
De juin 1940 au 24 août 1944, lorsque l’armée nazie occupa Paris, plusieurs peintures de la Luftwaffe, l’armée de l’air nazie, furent installées au Palais du Luxembourg, nom du siège du Sénat français.
Au sous-sol, un bunker a été construit au Sénat en 1937 pour protéger les sénateurs contre d’éventuels bombardements. Les reliques nazies seraient gardées dans ce bunker oublié depuis longtemps.
Entre 1940 et 1944, le majestueux palais du Sénat, situé dans le jardin du Luxembourg, était occupé par les principaux commandants de l’armée de l’air nazie (Luftwaffe) pour le front occidental. Il a été libéré par les forces alliées et certains membres de la Résistance française le 25 août 1944 après une semaine de combats.
L’armée de l’air allemande occupant le front français occupa tout le commandement. Les sénateurs français se sont installés à Tours dans l’est de la France le 10 juin 1940 et à Bordeaux dans le sud de la France le 14 juin 1940, où les deux chambres du gouvernement et du parlement ont siégé jusqu’au 29 juin. Vichy est devenu le siège des départements d’État et de gouvernement français.
À la suite d’un article du Monde sur les articles dans l’entrepôt du Sénat, Gérard Larcher a indiqué qu’il avait demandé au Sénat de faire un inventaire exhaustif des articles stockés dans cet entrepôt.
Le président du Sénat, dont le maréchal Hugo Sperrle, à la tête de l’armée de l’air allemande, s’est dit confiant que les organes de la chambre haute n’avaient aucun secret. Il a également noté que le système de blockhaus établi au palais du Sénat en 1937 avait déjà été visité par des journalistes et des équipes de télévision avant Le Monde.