Il y a quelques jours, les autorités tanzaniennes ont effectué des examens pour déterminer la maladie qui avait causé la mort de deux personnes dans le pays. À l’issue de ces examens, Ummy Mwalimu, la ministre tanzanienne de la Santé, a annoncé que ces décès n’étaient pas dus à une épidémie d’Ebola. En faisant cette déclaration, Ummy Mwalimu a voulu faire taire toutes les rumeurs qui ont circulé à ce sujet sur les réseaux sociaux
Toutefois, en dépit des résultats communiqués par les autorités tanzaniennes, l’OMS continue à émettre des doutes face à la situation en Tanzanie. D’après cette organisation, les autorités tanzaniennes ont refusé un « test de confirmation secondaire » dans un centre de l’OMS. Qui plus est, des informations concernant une personne soupçonnée d’être atteinte du virus Ebola qui est morte sans connaître les résultats de ses examens auraient été communiquées à l’OMS par une source non officielle.
Face à cette situation, l’OMS accuse la Tanzanie de rétention d’informations.
Les autorités tanzaniennes ne veulent pas coopérer
Dans un communiqué officiel, l’OMS a indiqué que les autorités tanzaniennes ne voulaient pas coopérer avec elle. « Malgré plusieurs demandes, l’OMS n’a reçu des autorités tanzaniennes aucun autre détail sur ces cas. »
L’organisation a déclaré que cette rétention d’information rendait leurs interventions sur place plus difficiles. « Le peu d’information officielle disponible des autorités tanzaniennes représente un défi pour l’évaluation du risque posé par cet événement. »
Un risque de propagation
D’après l’OMS, les autorités tanzaniennes ne lui auraient communiqué aucune information officielle. « À ce jour, les détails cliniques et les résultats de l’enquête, y compris les tests de laboratoire effectués pour un diagnostic différentiel de ces patients, n’ont pas été communiqués à l’OMS. L’insuffisance des informations reçues par l’OMS ne permet pas de formuler des hypothèses sur la cause possible de la maladie. »
L’organisation a indiqué que la Tanzanie n’avait jamais était confrontée à des cas d’Ebola. Toutefois, depuis mai 2018, le pays a été incité à renforcer ses préparatifs opérationnels et les activités de détection, de vérification et de signalement de l’Ebola.
L’OMS veut éviter que ce qui s’est passé en République démocratique du Congo se reproduise en Tanzanie. En effet, en un peu plus d’un an, 2 100 personnes sont mortes de l’Ebola en RDC.