Coronavirus : De deux à six mois de prison pour les personnes refusant les soins, le dépistage ou le confinement en Algérie

Dans le cadre de la lutte le coronavirus toutes les personnes qui refuseront de se conformer aux prescriptions de soins, de dépistage ou de confinement sanitaire risquent de la prison et d’une amende de 20.000 Da à 100.000 Da, a annoncé le premier ministre Abdelaziz Djerad , et rapporté par l’agence officielle.
Dans un message adressé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice, et de la Santé ainsi qu’à l’ensemble des walis de la République, la directive institue « une procédure de réquisition à engager lorsqu’une personne présentant des signes d’atteinte, ou qui soit effectivement atteinte par le Covid-19, refuse de se conformer aux prescriptions médicales de soins, de dépistage ou de confinement sanitaire, ou lorsque la personne concernée interrompt ses soins ou quitte le lieu de confinement sanitaire, quelle que soit sa nature”,
Selon le communiqué du gouvernement algérien, « les services de sécurité ou la structure de santé concernée » doivent désormais « saisir immédiatement le wali ou le président de l’Assemblée Populaire Communale territorialement compétents pour demander l’établissement d’une réquisition de la personne en cause », signalant que « l’émetteur de la demande doit accompagner celle-ci d’un certificat médical ou d’un rapport médical dûment établis par le médecin traitant ».
D’après l’instruction du premier ministre, « la personne ayant fait l’objet de réquisition encourt, risque « une peine de deux (02) à six (06) mois d’emprisonnement et une amende de 20.000 Da à 100.000 Da, conformément à l’article 187 bis de l’ordonnance 66-156 du 08 juin 1966 portant code pénal ».
En outre, Abdelaziz Djerad souligne que cette mesure « constituera le dernier recours lorsque les efforts de persuasion s’avèrent sans effet sur la personne concernée ».
A l’instar de l’ensemble des mesures prises dans le cadre de la prévention et de la lutte contre cette épidémie, le premier ministre explique que la mesure de réquisition a pour objectif primordial « la préservation de la santé des citoyens et de l’ordre public en ces circonstances ».