Ce qui se passe en Algérie et ce dont témoignent de nombreuses directions du renseignement et établissement militaires qui sont dans un état de colère et de pataugement. Cela a commencé par une demande d’objection à une décision militaire d’arrêter le général-major Abdelkader Lechkham, contrée par le pouvoir exécutif dirigé par Tebboune et qui a été traitée conformément aux articles 104 et 39 de la Constitution. Cela a déclenché une guéguerre entre les différents protagonistes militaires en Algérie un jeu par lequel le régime jouerait au bord de l’abîme. Il peut être difficile pour sa direction de maintenir son équilibre et de l’empêcher de sombrer dans l’abîme à la lumière de l’insistance de certains pôles du régime à exploiter la crise de Corona et à en faire une bataille de règlement des calculs politiques les uns contre les autres afin de saisir le butin d’un pouvoir et d’un contrôle accrus. Il peut être répréhensible de parler de gros serpents avalant de petits serpents à la lumière d’une crise qui peut constituer une grave menace pour l’existence et la continuité du système. Cependant, les secrets de la controverse entre les postes de décision au sein du système et les centres de décision révèlent un état de méfiance entre eux. Et cela se manifeste par le recul du général Saïd Chengriha et la libération du général-major Abdelkader Lechkham. Ceci est venu en prévision de toute position qui pourrait être émise par l’autorité exécutive et son président, et afin de couper la route sur Tebboune et son équipe devant la possibilité de se soustraire à la responsabilité de cette décision et d’imposer à lui et à son équipe d’affronter et de supporter la mise en œuvre et d’affronter les manifestants et leurs demandes d’un état civil. Parce que si Tebboune déclare directement qu’il n’a aucune autorité, signifie un scandale international, qui peut être suivi de sanctions économiques, d’autant plus que Chengriha a clairement critiqué Tebboune dans le contexte de l’objection de ce dernier à l’arrestation du général Lechkham.
Chengriha a envoyé des messages clairs, pour lui dire que si je tombais, vous êtes le prochain et que vous devez arrêter cette comédie avant votre tour ne vienne et vous savez que je suis et je serais toujours votre dos qui vous protège de tout le monde et c’est moi qui vous ai suggéré au général Gaid salah…
Ici, il est intéressant de noter que des groupes proches de Chengriha ont commencé à promouvoir l’idée d’une « étape préventive », considérant que la décision de refuser l’arrestation du général Lechkham est un plan délibéré visant à solliciter ceux qui envisagent de saper le régime et de fuir leurs tanières, comme ils disent.
Et par conséquent, il faut traiter ce sujet avant qu’il ne puisse achever son plan, qui devait prendre effet en mars dernier et qui nécessite l’arrestation ou l’assassinat de Chengriha.