L’armée yéménite a annoncé que les forces aériennes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite avaient frappé des dépôts d’armes et des positions appartenant aux rebelles chiites houthis, les Nations Unies ont condamné l’attaque du 15 juin, qui a tué au moins 12 civils.
Des médias des forces yéménites, ont précisé que la dernière attaque s’est produite au front de Sirwah, où les milices houthies se sont installées avec des renforts et dépôts d’armes et de munitions. Dans ce contexte, dans la soirée du 16 juin, les Nations Unies ont condamné l’attentat perpétré la veille, le 15 juin, contre la région nord de Saada, un bastion rebelle. Plus précisément, un raid aérien de la coalition Émirats saoudiens a frappé un véhicule transportant des civils à bord, tuant 12 d’entre eux, dont des enfants, alors qu’il circulait dans la région de Shada.
Pour les Nations Unies et, en particulier, pour le Bureau des affaires humanitaires (OCHA), il s’agissait d’une attaque « terrible et injustifiable ». Comme l’a également précisé la coordinatrice Lise Grande, le Yémen continue d’être témoin de batailles et d’attaques, malgré l’invitation de l’ONU et de la communauté internationale, qui ont demandé à plusieurs reprises un cessez-le-feu mondial pour faciliter les efforts déployés dans lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon les propos de Grande, environ 800 victimes civiles ont été causées par les affrontements qui ont eu lieu depuis janvier 2020 au Yémen et par les différents « accidents » de fin mai. Par conséquent, il y a un besoin désespéré de paix, en particulier compte tenu du manque de fonds pour les agences humanitaires, destinées à fournir une assistance aux plus nécessiteux. Selon le coordinateur des Nations Unies, Le Yémen connaît l’une des pires crises humanitaires et environ 80% de la population a besoin d’aide et de protection humanitaires. Les Houthis, pour leur part, ont accusé la coalition dirigée par l’Arabie saoudite de l’attaque du 15 juin. Les forces de l’Émirat saoudien, cependant, n’ont pas publié de déclarations, mais ont souligné à plusieurs reprises comment elles agissent conformément au droit international et aux droits de l’homme.
La coalition internationale, dirigée par Riyad et également formée par les Émirats arabes unis, l’Égypte, le Soudan, la Jordanie, le Koweït, Bahreïn et le Qatar et soutenue à son tour par les États-Unis, participe au conflit yéménite depuis le 26 mars 2015, prenant parti aux côtés des forces gouvernementales et du président Rabbo Mansour Hadi. Le conflit en cours a éclaté le 19 mars 2015, date à laquelle les Houthis ont lancé une offensive pour étendre leur contrôle dans les provinces du sud du Yémen.