Dans une lettre au secrétaire d’État américain Mike Pompeo, Robert Menendez, président de la commission des affaires étrangères du Sénat, a demandé l’ouverture d’une enquête sur la découverte d’armes américaines en Libye et a demandé des éclaircissements sur les accords sur les armes conclus avec les Émirats arabes unis d’ici le 15 juillet.
Cette demande intervient après que les EAU aient livré des missiles fabriqués par les États-Unis aux troupes de la brigade à la retraite Khalifa Haftar en Libye.
Après la prise de contrôle de la ville de Gharyan (sud-ouest de la capitale) par les forces de Haftar, les forces du gouvernement Wefaq ont annoncé avoir retrouvé des armes américaines et chinoises, notamment des missiles Javelin fabriqués par les États-Unis, dans un campement urbain.
Dans sa lettre au secrétaire d’État, Menendez a déclaré: « Vous savez certainement que si ces allégations sont avérées, vous devrez peut-être abolir légalement toutes les ventes d’armes aux EAU ».
Menendez a également averti que la vente d’armes constituerait une « violation grave » de la loi américaine et « presque certainement » une violation de l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations Unies.
Menendez a déclaré dans sa lettre que le prétendu transfert d’armes à la Libye était « particulièrement inquiétant », car il a eu lieu après un détour de l’administration du président Donald Trump ait été au Congrès et approbation de la vente d’armes de 8,1 milliards de dollars à l’Arabie saoudite et aux Émirats Arabes Unis.
Le New York Times a rapporté vendredi que les forces du gouvernement de l’Accord, reconnu dans le monde entier, avaient découvert quatre missiles Javelin dans une base utilisée par les combattants Hafitar à Gharyan.
Le journal indique que les écrits sur les missiles fabriqués aux États-Unis indiquent qu’il a été vendu aux EAU en 2008.
Le journal a également annoncé que des enquêtes avaient été ouvertes au Département d’État et à la Défense des États-Unis sur l’arrivée d’armes sophistiquées américaines à Haftar.
Les enquêtes ont porté sur la question de savoir si l’acquisition par Haftar de quatre missiles sophistiqués anti-chars américains constituait une violation des lois américaines et des embargos sur les armes imposés par l’ONU aux parties au conflit en Libye, ont indiqué des responsables des deux ministères.
Selon le journal, une porte-parole du département américain de la Défense et ambassadeur des Émirats arabes unis à Washington Yousef Al Otaiba, a refusé de commenter l’affaire.
Le Département d’État a également indiqué précédemment qu’il avait pris très au sérieux les informations faisant état d’abus d’armes américaines en Libye et qu’il cherchait des réponses.