Les autorités françaises ont arrêté un total de 9 personnes dans le cadre de l’attaque qui a entraîné la mort violente d’un professeur de français de 47 ans, Samuel Paty, qui a montré à ses élèves des images satiriques du prophète Mahomet pendant un cours. Selon ce qui a émergé de l’enquête policière du 17 octobre, le kamikaze, tué immédiatement après l’attaque, a été identifié comme un homme de 18 ans, probablement un sympathisant de l’extrémisme islamique, né à Moscou et originaire de Tchétchénie. Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré l’attaque comme un acte de terrorisme islamique.
Le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, a révélé le 17 octobre que le kamikaze avait demandé à certains élèves d’indiquer qui était le professeur avant de le tuer et, après avoir commis le meurtre, il publierait une photo sur Twitter, représentant le corps de l’homme. Pour le moment, les enquêteurs tentent de déterminer si le bombardier a agi seul ou s’il avait des complices.
Dans la matinée du 17 octobre, 5 autres personnes ont été arrêtées, en plus des 4 déjà détenues la veille. Immédiatement après l’attaque, les 4 membres de la famille de l’auteur, dont un mineur, ont été arrêtés dans la banlieue de Conflans Sainte-Honorine, commune française située au nord de Paris, dans le département du Val- d’Oise, où l’histoire a également eu lieu. Parmi les 5 autres détenus arrêtés le lendemain figureraient, à la place, deux parents d’élèves inscrits au Collège du Bois d’Aulne, où travaillait l’enseignant assassiné, qui, auparavant, avaient déjà exprimé leur mécontentement face à la décision de montrer leur images satiriques de Mohammed dans la classe. Les 3 autres, cependant, seraient des connaissances de l’attaquant mais pas des membres de sa famille.
Parmi les rumeurs qui ont commenté l’affaire, le 17 octobre était celle de l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, qui a rejeté les affirmations selon lesquelles l’affaire du 16 octobre était un choc des civilisations. Oubrou a déclaré: « Ce n’est pas une civilisation qui tue un innocent mais c’est une barbarie », ajoutant que les attaques meurtrières menées par les militants islamiques ou leurs sympathisants ravagent la communauté musulmane française. L’Imam a dit: «Chaque jour qui passe sans incidents nous rendons grâce […] nous nous retrouvons entre un rocher et un dur», car les épisodes d’Oubrou comme celui du 16 octobre sont des attaques contre la République, la société, la paix et à l’essence même de la religion, qui consiste à être ensemble.
Le 16 octobre, dans les rues de Conflans Sainte-Honorine, le kamikaze avait tranché la gorge et décapité Paty, professeur d’histoire et de géographie dans un lycée de la ville, après que ce dernier eut montré des caricatures du Prophète aux élèves de sa classe. Mohammed. Une source interne de la police a ajouté que certains témoins avaient entendu l’attaquant crier « Allah Akbar », « Dieu est grand » en arabe. L’agresseur a par la suite été identifié par une patrouille de police à Éragny, une municipalité voisine, alors qu’il portait toujours le couteau qu’il utiliserait pour trancher la gorge de la victime. La police a ensuite tué l’homme en lui tirant dessus, vers 17 heures dans l’après-midi du même 16 octobre.
Selon des témoignages, l’enseignant aurait montré les images lors d’un cours sur la laïcité et les polémiques découlant de la publication du dessin animé en question par le journal satirique Charlie Hebdo, en 2015. Avant de commencer le cours, l’homme a alors à demander à ses élèves musulmans à quitter la salle de classe car les images qu’il montrerait bientôt auraient pu nuire à leur sensibilité.
Suite à une réunion d’urgence du ministère de l’Intérieur, le 16 octobre, Macron s’est rendu sur les lieux du crime d’où il a immédiatement déclaré: «Un citoyen a été tué aujourd’hui parce qu’il était enseignant et parce qu’il avait enseigné la liberté d’expression […] Les terroristes ne diviseront pas la France, l’obscurantisme ne prévaudra pas ». Le 17 octobre, le Premier ministre français, Jean Castex, a également confirmé que l’affaire avait toutes les caractéristiques du terrorisme islamique, ajoutant qu’avec un acte aussi lâche la laïcité, «l’épine dorsale de la République française était visée » ;
Suite à une réunion d’urgence du ministère de l’Intérieur, le 16 octobre, Macron s’est rendu sur les lieux du crime d’où il a immédiatement déclaré: «Un citoyen a été tué aujourd’hui parce qu’il était enseignant et parce qu’il avait enseigné la liberté d’expression […] Les terroristes ne diviseront pas la France, l’obscurantisme ne prévaudra pas ». Le 17 octobre, le Premier ministre français, Jean Castex, a également confirmé que l’affaire avait toutes les caractéristiques du terrorisme islamique, ajoutant qu’avec un acte aussi lâche la laïcité, «l’épine dorsale de la République française», était visée.
Ces dernières années, la France a été témoin d’une série d’attaques violentes de militants islamistes, la plus récente étant le 25 septembre. A cette occasion, 2 personnes avaient été poignardées et grièvement blessées dans le 11e arrondissement de Paris, à proximité des anciens bureaux de la rédaction Charlie Hebdo, par un jeune de 18 ans d’origine pakistanaise, qui voulait se venger de la réédition des caricatures satiriques qui, en 2015, ils ont déclenché la première attaque contre Charlie Hebdo.
Quelques jours plus tôt, le 2 septembre, le procès de 14 complices présumés de terroristes islamiques qui, le 7 janvier 2015, avaient attaqué le siège du journal Charlie Hebdo s’était ouvert à Paris. Le groupe fait face à des accusations qui incluent le financement du terrorisme, l’appartenance à une organisation terroriste et la fourniture d’armes aux assaillants. Lors du massacre, les deux frères franco-algériens Said et Cherif Kouachi, 32 et 34 ans, ont fait irruption dans la rédaction du journal satirique, armés de fusils d’assaut AK-47 et se déclarant membres d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP). Une fois à l’intérieur, les terroristes ont ouvert le feu sur les employés en criant «Allahu Akbar» en arabe et tuant un total de 12 personnes.
Face à ce scénario, le 2 octobre, Macron a annoncé une nouvelle loi contre le «séparatisme» religieux qui, selon ce qui avait été précisé par Paris, viserait à libérer le pays de l’islamisme radical et qui sera présentée au Parlement en décembre prochain.