Le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, s’est rendu à Londres, le 22 octobre, dans le cadre d’une tournée européenne qui a déjà inclus la France et l’Allemagne. Au centre des discussions avec son homologue britannique, Boris Johnson, se trouvent les menaces à la sécurité du Moyen-Orient et les liens de «coopération stratégique».
Comme l’a rapporté le bureau du Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi a discuté avec son interlocuteur des questions et des questions d’intérêt mutuel, ainsi que de la sécurité en Irak et dans toute la région du Moyen-Orient et de la manière de développer des relations bilatérales entre eux. Pays, afin d’apporter une plus grande stabilité aux niveaux local et régional. À cet égard, Johnson a également accepté de renforcer les liens de coopération entre Londres et Bagdad dans divers domaines, de la lutte contre le terrorisme aux questions politiques et économiques, à la lumière des défis auxquels l’Irak est confronté suite à la pandémie de coronavirus et baisse des prix du pétrole. Cette coopération, a-t-on dit, découle du lien historique qui unit les deux pays.
En présentant le programme de réforme financière qu’il entend mettre en œuvre, al-Kazimi a remercié son homologue britannique pour le soutien offert et la première réunion du Groupe de contact économique pour l’Irak, qui s’est tenue à Londres le 22 octobre, a été saluée afin de promouvoir les efforts du gouvernement irakien et créer des opportunités pour l’ensemble de la population. al-Kazimi a alors eu l’occasion de rencontrer le prince Charles. Là encore, la réunion a examiné les perspectives futures de coopération entre l’Iraq et le Royaume-Uni, ainsi que les initiatives visant à renforcer la coexistence pacifique et à protéger l’environnement.
al-Kazimi a un lien particulier avec le Royaume-Uni, où il a vécu plusieurs années, après avoir quitté l’Irak dans les années 1980. Cependant, sa visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée européenne, qui intervient à un moment où l’Irak a besoin de partenariats internationaux solides, capables de créer des opportunités, notamment économiques, pour sa population. Selon certains, le Premier ministre de Bagdad bénéficie de la confiance et du soutien de plusieurs acteurs européens et, à la lumière de cela, une source a révélé que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni avaient promis un prêt à des conditions avantageuses de 5 milliards de dollars, pour aider le L’Irak pour résoudre la crise salariale. En échange, les trois pays européens auraient demandé à participer aux opérations de reconstruction du pays, y compris par des investissements. Le but de la tournée aurait été précisément de convaincre les interlocuteurs d’investir en Irak, en leur présentant le soi-disant «livre blanc», qui comprend des réformes financières visant à réhabiliter le système économique et à promouvoir l’indépendance par rapport aux revenus pétroliers. Parmi les mesures incluses, on note également une réduction des salaires de 25% à 12,5% du PIB.
Dans ce contexte, selon les députés irakiens, représentants de l’alliance chiite al-Fatah, il est probable qu’al-Kazimi et Johnson aient également discuté de l’hypothèse d’accords de normalisation avec Israël. Une telle idée, selon les sources, n’est pas à exclure, étant donné les avantages que l’Iraq retirerait à un moment où il aurait besoin de plus en plus d’appui pour faire face aux crises internes. Selon un politicien irakien, le Royaume-Uni a également par le passé encouragé Bagdad à tisser des liens avec Israël. Enfin, l’Irak abrite une importante communauté juive, ce qui oblige à mettre fin à toute forme d’hostilité.
Face à ce scénario, un homme politique chiite, Hamid Mualla, a déclaré que les sunnites, les Kurdes et la moitié des chiites en Irak ne s’opposeraient pas à une normalisation des relations entre l’Irak et Israël, dans un contexte qui voit l’ensemble du pays « Fatigué des hostilités » et désireux de nouer de bonnes relations pour « n’avoir aucun problème avec personne ». Dans le même temps, certains analystes ont déclaré que la majorité de la population irakienne souhaite suivre les autres États du Golfe et renforcer les relations à l’étranger, dans l’espoir de mettre fin aux crises qui hantent le pays depuis la fin des années 1970. Bien qu’il s’agisse d’une simple fuite, selon les analystes, il faut considérer que l’hypothèse de normalisation devra prendre en compte l’opposition de l’Iran.