L’attaque meurtrière à Avignon et une autre au consulat de France dans la ville saoudienne de Djeddah a obligé l’état de France à activer le niveau «d’urgence» en raison d’une menace terroriste.
Trois personnes tuées et plusieurs blessées dans une attaque au couteau à Nice, l’église Notre-Dame, dans laquelle se sont déroulés les événements. Le maire de la ville, Christian Estrosi, a affirmé que, selon les premières indications, «tout suggère» qu’il s’agit d’un attentat terroriste. Et a déclaré que «toutes les églises soient placées sous surveillance ou fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville ». « Il est temps pour la France de mettre de côté les règles de paix pour enfin anéantir l’islam-fascisme sur son territoire », a-t-il ajouté. Selon des sources policières, l’auteur de l’attaque a été capturé. Cependant, la présence de complices n’est pas exclue.
L’épisode, décrit par le maire s’est produit vers 9h00 le jeudi 29 octobre. Les victimes de l’attaque sont deux femmes et un homme, selon des sources policières. Les deux personnes décédées à l’intérieur de la cathédrale ont été soit « massacrées » soit « décapitées ». Le troisième décédé, qui a réussi à s’échapper et à se réfugier dans un bar voisin après avoir été grièvement blessé, est décédé plus tard.
Le maire Estrosi a évoqué une « scène d’horreur », avec l’une des victimes tuée de manière « horrible ».
Après l’événement tragique, un homme armé d’un couteau a attaqué plusieurs passants à Avignon. Un troisième individu a attaqué un agent de sécurité du consulat français de la ville saoudienne de Djeddah avec un objet pointu. Une série d’événements qui a contraint la France à porter son alerte sécuritaire au niveau de «l’urgence» dans tout le pays.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a convoqué une réunion d’urgence et a exhorté les citoyens à éviter la zone. Estrosi, qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque, a également formulé la même recommandation, bien qu’il ait confirmé que l’agresseur présumé avait été détenu par la police. Blessé par balle lors de son arrestation, l’assaillant est admis dans un état d’urgence absolue.
Tout au long de la matinée, le ministre de l’Intérieur sera déployé sur les lieux, tout comme Emmanuel Macron, comme l’a confirmé le député des Républicains et conseiller départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti.
Le Premier ministre Jean Castex a quitté l’Assemblée nationale, où il devait aborder les détails du nouveau confinement national qui entrera en vigueur ce vendredi, pour se joindre à la réunion d’urgence convoquée par le ministre de l’Intérieur. « Je ne peux qu’une fois de plus, dans les circonstances difficiles que traverse notre pays, dans les épreuves qu’il traverse, demander l’unité et la cohésion de l’ensemble de la représentation nationale », a déclaré le chef de l’exécutif aux parlementaires, avant de promettre qu’il ferait «tout son possible» pour revenir rapidement à la Chambre.
De retour dans l’hémicycle, Castex a assuré que la réponse de la France sera «ferme, implacable et immédiate», qualifiant l’événement «d’une attaque aussi lâche que barbare». Le niveau d’alerte sécuritaire sur l’ensemble du territoire français a été porté à l’état « d’urgence », c’est-à-dire au « plus haut niveau de vigilance » face à une menace imminente.
Le bureau du procureur national antiterroriste a repris l’affaire. Le ministère public a ouvert une enquête pour « meurtre en rapport avec une entreprise terroriste » et « association de criminels terroristes ».
« L’auteur de l’attaque a répété encore et encore » Allah Akbar « , a assuré le maire de la ville à la presse. «Nice, comme la France, et peut-être plus que d’autres endroits, paie trop cher pour redevenir victime de l’islamofascisme», a condamné Christian Estrosi devant la basilique.
Deux heures après l’événement de Nice, un homme armé d’un couteau a tenté d’attaquer des passants au milieu de la rue d’Avignon. L’attaquant a crié «Allah Akbar» et menacé les passants avec un couteau avant d’être neutralisé par la police, qui a répondu en ouvrant le feu. Une enquête a été ouverte pour clarifier l’incident.
Des alertes ont également été activées en Arabie saoudite. Les forces de sécurité saoudiennes ont arrêté jeudi un citoyen qui avait attaqué un agent de sécurité au consulat français de la ville de Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite avec un objet pointu.
Par un communiqué, l’ambassade de France a «fermement condamné cette attaque contre une légation diplomatique que rien ne peut justifier» et a demandé à ses «compatriotes d’Arabie saoudite une vigilance maximale».