Dans un entretien avec la plateforme américaine « Maghreb Voices », le militant pour la liberté politique Karim Tabbou a confirmé que la situation que traverse le pays n’est qu’un épisode du long « feuilleton de Bouteflika » et que le régime reproduit les mêmes scénarios précédents comme la maladie du président. Par conséquent, rien n’a changé jusqu’à présent depuis le départ de Bouteflika du pouvoir.
Le militant politique a confirmé que le pays évoluait dans une direction opposée à ce que le mouvement populaire exigeait, en ajoutant que l’Algérie avait une opportunité historique qui n’avait jamais eu auparavant. Une opportunité à travers laquelle le peuple algérien voulait reconstruire son État sur une base solide. Cependant, il y a une contre-révolution que les autorités mettent en œuvre pour faire avorter le projet du peuple algérien.
Et à propos de l’absence évasive du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’ancien secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS) a déclaré que « Selon ma connaissance du système politique en Algérie, la source de la décision politique en général, que ce soit en présence ou en l’absence du président, appartient à trois principaux parties ».
Tabbou a énuméré ces parties en disant: Premièrement, la junte militaire en tant que parti traditionnel qui détient le pouvoir, deuxièmement, les services de renseignement et troisièmement, les allégeances externes.
Tabbou a poursuivi en disant que nous vivons dans un nouvel épisode d’un long feuilleton intitulée « Bouteflika », étant donné que la situation générale en Algérie aujourd’hui n’est pas différente de celle dans laquelle nous vivions plus tôt si elle n’était pas plus compliquée.
Et sur la possibilité de déclarer vacant le poste du président de la république, Karim Tabbou a confirmé que l’autorité a perdu de nombreux cartes avec lesquels elle manœuvrait par le passé, et que les décideurs trouveront très difficile d’appliquer l’article 102 au président s’ils trouvent qu’il est le plus approprié de sortir de la crise à laquelle ils sont actuellement confrontés en raison de son état de santé.
Tabbou a expliqué que l’article 102 oblige l’autorité à confier la gestion des affaires de l’État au président de l’Assemblée nationale, mais ce qui est étrange, c’est que ce dernier a été nommé pour près d’un an et ne peut pas avoir ce poste.