Le gouvernement français se voit dans une situation fâcheuse causée par ses liens avec le maréchal Khalifa Haftar. Ce militaire de 76 ans a provoqué un affrontement contre les forces du gouvernement d’union nationale soutenu par l’ONU, dans lequel 1 000 personnes sont mortes, dont plus de 100 civils.
Cependant, le gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, a réussi à expulser les troupes de Haftar de la ville de Gharian le 26 juin, à 80 kilomètres au sud de la capitale. Lors de la récupération de cette enclave, les brigades fidèles au gouvernement ont découvert quatre missiles. L’armement a été vendu par les États-Unis à la France, selon le New York Times.
Le ministère français de la Défense a révélé que les missiles « Javelin » américains avaient été saisis à la base des forces de Khalifa Haftar, dans la ville de Gharian (à 100 km au sud de la capitale libyenne Tripoli), en juin dernier, appartient à la France.
Les lance-roquettes ont été vendus à la France avant d’atteindre les mains de Haftar cherchant à renverser le gouvernement soutenu par l’ONU à Tripoli.
De son côté la France a déclaré qu’il n’a octroyé de missiles à aucune partie libyenne et qu’ils ont été stockés temporairement pour être détruits. En fait, Paris a acheté les missiles à Washington et les a envoyés en Libye pour être utilisés par une unité française chargée de lutter contre le terrorisme dans ce pays, afin de se protéger, a annoncé mercredi un communiqué du ministère.
Mardi, un porte-parole de l’armée française a nié le fait que son pays avait transféré les armes à Haftar, qui violait l’accord de vente d’armes conclu avec les États-Unis et l’embargo sur les armes imposé par l’ONU.
Par ailleurs, un conseiller du ministre français des Forces armées a déclaré que les missiles trouvés à Gharian appartenaient bien aux forces françaises. Or ces missiles ont été endommagés et inutilisables.
Le conseiller, qui a refusé d’être identifié, a indiqué que, conformément à la politique de son gouvernement, les missiles étaient inutilisables et étaient stockés dans un dépôt pour être détruits et non pas pour les transférés aux forces locales. Mais cette explication, ne précise pas comment ces missiles se sont retrouvés dans un camp de troupes de Haftar situé près du front de la guerre.