Le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, est en Iran qui étouffé par les sanctions américaines, alors que la République islamique vient d’annoncer qu’elle a dépassé les limites de l’enrichissement d’uranium imposées par l’accord nucléaire signé en 2015.
La mission est compliquée, mais Paris n’a pas le choix: entre Iraniens et Américains, il faut absolument calmer les tensions. La France mène une « opération de désescalade », selon une source diplomatique. Le canal de communication est ouvert et le président Emmanuel Macron mène un dialogue avec Washington et Téhéran.
« Nous sommes dans une phase très critique », a déclaré la présidence
« Les Iraniens exagèrent, mais pas trop, et Trump exerce une pression maximale sur eux, mais il exerce cette politique jusqu’à ce qu’il puisse négocier », ajoute la même source.
Paris est lucide, la route est étroite, mais il y a une carte à jouer. Le moment n’est pas encore venu de déclencher ce mécanisme inscrit dans l’accord de 2015 qui permet aux grandes puissances de réimposer des sanctions à l’Iran en cas de violation de l’accord. Selon une source diplomatique, il existe encore de nombreuses étapes intermédiaires.
Et c’est là qu’intervient le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron. Emmanuel Bonne. En suspendant certains de ses engagements, l’Iran a tenté de faire pression sur les Etats-Unis.
Par ailleurs l’Iran se félicite des efforts de la France pour sauver l’accord nucléaire de 2015, a déclaré mercredi un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères lors de la visite d’Emmanuel Bonne.
« La porte de la diplomatie est toujours ouverte. Nous espérons que le reste de la FACU saisira cette occasion pour atteindre son objectif de respecter pleinement les obligations découlant de la transaction », a déclaré Rouhani.
Selon lui, le principal objectif de la République islamique d’Iran est la mise en œuvre intégrale des engagements pris par les parties. Si les parties remplissent leurs obligations, l’Iran prendra de nouvelles mesures pour s’acquitter de ses obligations.
Rappelons que le problème du dossier nucléaire iranien s’est fortement aggravé après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord le 8 mai 2018 et l’introduction de sanctions économiques américaines contre l’Iran dans le domaine des exportations de pétrole. Exactement un an plus tard – le 8 mai 2019 – le président iranien Rouhani a annoncé la première étape de la réduction des obligations de Téhéran dans le cadre de l’accord sur le nucléaire (arrêt des ventes d’uranium enrichi pendant 60 jours) et a donné deux mois (jusqu’au 8 juillet) aux autres participants à l’Accord. Le 7 juillet, Téhéran est passé à la deuxième phase de la suspension (un enrichissement d’uranium annoncé supérieur à 3,67%) et a promis de réduire ses engagements tous les 60 jours si les autres participants ne respectaient pas les accords conclus.