le militant du mouvement populaire, Messaoud Leftissi, a été condamné, hier dimanche 14 juillet, par la Cour de Skikda à six mois de prison avec sursis, et 10 millions de centimes d’amende, pour « provocation directe à attroupement armé », selon l’article 100 du Code pénal
Messaoud Leftissi n’a pas pu assister à son procès car il est incarcéré à la prison d’El Harrach à Alger pour avoir brandi l’emblème Amazigh, selon sa famille
« Le procès s’est déroulé sans la présence de Messaoud. Le juge n’a donc pas écouté sa version des faits. Les avocats ont déposé une demande pour faire une audience à distance avec vidéo conférence mais le juge a refusé et a prononcé son verdict ce matin », a affirmé Souad Leftissi, sœur de Messaoud, dans une déclaration au site TSA.
Le militant avait présenté, par le biais de ses avocats, une demande pour qu’on lui permette de s’exprimer à travers une vidéo- conférence, mais le juge a refusé et il l’a condamné à 6 mois de prison avec sursis et 100.000 Da d’amende.
Le détenu s’est notamment fait remarqué durant les marches pacifiques, qui se déroulent chaque vendredi contre le pouvoir en place, par ses pancartes contre “Douwla 3askaria”, Gaid Salah et un “scénario à la Sissi”.
A noter que Messaoud Leftissi, très actif dans le mouvement associatif de la ville de Skikda, figurait parmi les premières personnes interpellées à Alger lors de la première marche du Hirak, le 22 février avant de perdre son emploi, quelques jours après.