Le PDG de Rostec, le géant de la défense de la Fédération de Russie spécialisé dans la consolidation d’entreprises nationales stratégiquement importantes, Sergey Chemezov, a révélé que Riyad était en pourparlers avec Moscou pour un contrat d’importation pour le chasseur Su-35 et le système de défense antimissile S-400.
A présent, la Russie tente de prouver sa supériorité aérienne et a présenté une série d’offres de haut niveau. Parmi les clients potentiels du chasseur Su-35 dans le monde, l’Arabie saoudite.
La nouvelle des accords entre Moscou et Riyad a été divulguée au milieu d’une période critique dans les relations entre les États-Unis et le Royaume saoudien, en raison de la décision de Washington de geler, réviser et probablement limiter les ventes d’armes à Riyad. Cela a ouvert une fenêtre d’opportunité pour le Kremlin d’étendre ses activités de commerce d’armes.
Avec la Turquie, Moscou tente de capitaliser sur le terrain fertile généré par la vente du système de missiles S-400. Selon les déclarations du président russe Vladimir Poutine, la coopération avec Ankara pourrait également être étendue au Su-35 et au nouvel avion Su-57. De son côté, l’industrie de la défense turque a exprimé un intérêt «timide» pour le chasseur russe, qui pourrait être adopté comme solution «temporaire» pendant qu’Ankara se procure un avion plus avancé.
La Turquie a été expulsée du programme américain d’échange de chasseurs F-35 à la suite de l’accord controversé sur le système de missile russe S-400, et n’a pas encore annoncé publiquement ses projets futurs concernant l’approvisionnement en chasseurs.
Parmi les clients potentiels de Moscou se trouve également l’Algérie, malgré de nombreuses spéculations qui font déjà état de la signature d’un contrat pour 14-18 avions Su-35.
L’armée de l’air algérienne a mené une période d’évaluation des chasseurs russes et, à cet égard, les médias de la Fédération ont rapporté qu’Alger restait satisfait de la performance. Cependant, à ce jour, ni la Russie ni l’Algérie n’ont confirmé l’existence d’un accord. Certains rapports, estiment que le pays africain a abandonné le Su-35 au profit d’un contrat d’importation plus ambitieux pour le chasseur russe Su-57 de cinquième génération.
Le directeur de Menadefense, également expert des questions stratégiques et sécuritaires, confirme «l’existence de négociations entre l’Algérie et la Russie sur l’acquisition d’un escadron de 14 appareils de l’avion furtif de 5e génération Su-57».
En outre, les Émirats arabes unis (EAU) avaient entamé des négociations pour l’achat du Su-35, avec la possibilité de signer un accord préliminaire dans le même temps. Le statut de ces pourparlers reste encore inconnu. Certains indices ont cependant révélé que l’orientation de la vente par la Russie se serait déplacée vers le Su-57, intégrant l’accord initial avec la proposition d’une production locale partielle dans le pays du Moyen-Orient.