Un mandat d’arrêt international a été réclamé hier dimanche 21 mars à l’encontre des accusés Zitout Mohamed Larbi , Aboud Hichem, Boukhors Amir (dit Amir DZ) et Mohamed Abdellah, ainsi que le placement sous mandat de dépôt de l’accusé Mansouri Ahmed par le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger, rapporte l’agence officielle citant un communiqué du Tribunal de Bir Mourad Rais.
« Conformément aux dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais porte à la connaissance de l’opinion publique les faits d’une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité et la stabilité du pays, une affaire en cours de traitement judiciaire après de profondes investigations menées pendant plusieurs mois ayant permis d’identifier ses commanditaires, parmi eux des activistes sur la toile », a détaillé le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs.
Selon le même parquet, il s’agit de l’affaire du dénommé (M.A) qui utilisait des documents falsifiés pour retirer des pièces d’identité, des documents de voyages. Il a également créé des sociétés qui lui ont permis de bâtir un réseau de financement d’activités subversives à travers le mouvement Rachad.
Le procureur de la république informe que « parmi les commanditaires figure le nom du dénommé Zitout Mohamed Larbi au sujet duquel les investigations ont prouvé plusieurs rencontres avec le dénommé (M.A) dans des pays voisins“.
La même source judiciaire a indiqué que le dénommé (M. A) , membre d’un parti dissous au début des années 90 , a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile »
« L’activité commerciale du dénommé (M.A) consistait dans l’importation et l’exportation de pièces détachées des imprimantes et d’achat et de vente de véhicules. Une société créée et financée par les fonds versés par Zitout Mohamed Larbi à travers un pays du voisinage d’un montant global de plus de 50.000 USD, une somme qui a été introduite sur le territoire national par des trafiquants activant au niveau des zones frontalières, révèle le même communiqué tout en ajoutant que certaines bénéfices ont été transférés vers les comptes personnels de Zitout Mohamed Larbi par d’autres intermédiaires, dont certains de nationalité étrangère, avec lesquels il a pris contact via les réseaux sociaux .
D’après le même parquet, le suspect a également établi des contacts avec « plusieurs autres personnes via les réseaux sociaux, dont Abderrahmane Kamel, Aboud Hichem, Boukhors Amir, El Merri Mohamed et Mohamed Abdellah.
À travers de nombreuses investigations techniques , il s’est avéré que le mis en cause avait “réellement des contacts avec ses personnes afin de mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public notamment l’exploitation du Hirak que vit le pays dans l’objectif de le faire sortir de son caractère pacifique“, a fait savoir la même source.
Arrêté le 28 février dernier et placé ensuite sous mandat de dépôt ou “il a reconnu tous les faits“ , « le mis en cause Mansouri Ahmed est poursuivi pour appartenance à un groupe terroriste visant la sécurité et l’unité nationales, financement d’un groupe terroriste, faux et usage de faux, usage d’un nom d’un tiers dans des circonstances qui ont déterminé l’inscription d’une condamnation au casier judiciaire et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle organisée ».
Dans le cadre de la même affaire, Mohamed Larbi Zitout, est accusé de “gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale”, “faux et usage de faux” et “blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle”.
De leur côté, « les dénommés Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah sont poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ».