L’Algérie a insisté jeudi sur la nécessité de « renforcer la coopération internationale » en matière de recouvrement d’avoirs et d’extradition des criminels, pour resserrer l’étau autour des parties impliquées dans des affaires de corruption et les priver de leurs acquis illicites.
S’exprimant lors des travaux de la session extraordinaire de l’assemblée générale de l’ONU sur la lutte contre la corruption (2-4 juin) par visioconférence au siège de l’ONU à New York, le ministre de la Justice et garde les sceaux Belkacem Zeghmati a réitéré l’appel de l’Algérie à tous les pays concernés à faire preuve de bonne foi et a réaffirmé « le nécessité de renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale » entre ces pays et l’Algérie.
Le ministre a indiqué également que la gestion des actifs récupérés et leur utilisation relève de la seule responsabilité de l’Etat demandeur et que les actifs récupérés doivent être restitués sans conditions, avec un respect total des droits souverains des Etats.
Selon le ministre, l’Algérie « réitère son total engagement à mettre en œuvre les Conventions des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et contre la corruption ainsi que les conventions régionales adoptées dans ce sens, et reconnait le rôle du mécanisme d’examen dans l’amélioration de la mise en application des deux conventions onusiennes » et souligne « sa détermination à poursuivre ses efforts pour la révision de son règlement intérieur en vue de l’adapter aux exigences d’une lutte rigoureuse du fléau de la corruption, dans le cadre du respects de ses engagements internationaux ».
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait promis en campagne électorale en 2019 de récupérer l’argent fruit de la corruption et les biens détournés par l’oligarchie proche du président déchu Abdelaziz Bouteflika. En Effet, plusieurs procès se sont tenus et plusieurs anciens hauts responsables et hommes d’affaires ont été condamnés avec parfois saisie de leurs biens, mais aucun chiffre n’a été rendu public concernant les opérations de récupération des fonds détournés.