Les cours du pétrole sont restés stables en l’absence de nouveaux événements. Les principaux sujets du marché demeurent les tensions au Moyen-Orient en raison du conflit entre l’Iran et les États-Unis, ainsi que des risques de ralentissement de la demande mondiale de pétrole en raison de la faiblesse de l’économie.
Aujourd’hui, l’Iran avait testé un missile balistique à moyenne portée qui avait parcouru 960 km au nord et était tombé dans le désert. Le programme iranien de missiles balistiques est un facteur important dans le conflit entre la République islamique d’Iran et les États-Unis, de sorte que de telles actions dans un contexte de tension accrue peuvent entraîner une réaction des États-Unis.
En règle générale, le conflit entre les États-Unis et l’Iran a un effet positif sur les prix du pétrole, car il augmente les chances de nouvelles réductions des exportations de pétrole iranien et crée des risques de rupture d’approvisionnement dans le golfe Persique. Jeudi, l’Arabie saoudite a annoncé son intention d’étendre le pipeline Est-Ouest afin d’augmenter la capacité de traitement de 5 à 7 millions de baril par jour. Le ministre de l’Énergie du pays a déclaré que cette mesure réduirait le flux d’exportation vers le détroit d’Ormuz, contrôlé en partie par l’Iran. Un peu plus tôt, l’Iraq et le Koweït avaient exprimé le besoin de prendre des mesures analogues.
Selon la majorité économistes, malgré les mesures monétaires prises par les banques centrales mondiales, le risque d’un nouveau ralentissement de l’économie mondiale est élevé. Pour le marché pétrolier, cela signifie un ralentissement de la demande et un possible transfert de la balance vers un excédent.
Cependant, en cas de problèmes significatifs, les participants à l’OPEP + tenteront de maintenir les prix en réduisant l’offre. À l’heure actuelle, l’alliance respecte les quotas de production, qui prévoient un niveau de production cumulé inférieur de 1,2 million de baril par jour à celui d’octobre 2018. L’accord est valable jusqu’en mars 2020.
La situation à court terme sur les contrats à terme pour le Brent indique la probabilité d’une reprise dans la fourchette de négociation supérieure à 65 dollars le baril à l’horizon des prochaines semaines. Cette semaine, les prévisions du FMI impliquent un prix annuel moyen du Brent de 65,52 dollars.