Le Soudan a rappelé son ambassadeur en Éthiopie, affirmant que le pays continuait de rejeter l’offre soudanaise de servir de médiateur dans le conflit en cours au Tigré.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a souligné que l’Éthiopie pourrait améliorer sa position si elle considérait l’offre du pays voisin, « au lieu de rejeter complètement tous ses efforts ». Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok s’est exprimé sur la question éthiopienne dans le cadre de sa présidence de l’IGAD, , un groupe qui comprend le Kenya, l’Éthiopie, l’Ouganda, Djibouti, le Soudan, l’Ouganda et la Somalie.
En outre, Hamdok avait discuté avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken du conflit dans la région nord éthiopienne du Tigré, qui a créé un afflux d’environ 53 400 réfugiés depuis fin 2020.
Les porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères et le Premier ministre n’ont pas répondu aux demandes de commentaires sur le rappel au Soudan de son ambassadeur.
La porte-parole du Premier ministre, Billene Seyoum, avait publiquement exclu la possibilité d’une médiation du Soudan dans le conflit dans la région du nord du Tigré. Celui-ci qualifie la relation avec Khartoum d' »un peu compliquée » et précise que la confiance doit être à la base de toute médiation, mais que celle-ci s’est « érodée » surtout « en raison de l’incursion de l’armée soudanaise en territoire éthiopien ».
La chef de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, s’est déclarée préoccupée par l’évolution de la guerre civile en Éthiopie et a appelé les forces rebelles à se retirer « immédiatement » des régions frontalières du Tigré. L’appel intervient alors que les combats menacent de quitter les régions du nord et de s’étendre à d’autres parties du pays.