Le gouvernement israélien, dirigé par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, a donné son aval le 17 décembre 2025 à un accord de vente de gaz naturel à l’Égypte d’une valeur de 30 milliards d’euros, marquant le plus important contrat d’exportation de l’histoire d’Israël. La signature de ce contrat, qui avait été retardée pendant plusieurs années en raison de relations tendues entre les deux pays, intervient dans un contexte de forte pression américaine et alors que la région est encore marquée par la guerre à Gaza.
Selon les déclarations officielles de Nétanyahou, 15,3 milliards d’euros seront directement reversés aux caisses de l’État israélien, avec des paiements annuels de 130 millions d’euros pour les quatre premières années, puis 1,6 milliard par an par la suite. Cet accord constitue non seulement une manne économique pour Israël, mais renforce également sa position stratégique en tant que fournisseur majeur d’énergie dans la région.
Le ministre de l’Énergie israélien, Eli Cohen, présent lors de l’annonce, a souligné que cet accord représente « le plus gros contrat d’exportation de l’histoire de l’État ». Israël dispose de réserves gazières considérables dans ses eaux territoriales, évaluées à 1 087 milliards de mètres cubes en 2022, ce qui permet de garantir des livraisons fiables et de long terme.
Il s’agit d’une mise à jour d’un accord initial signé en 2019, qui prévoyait des livraisons de gaz à l’Égypte jusqu’en 2030. La nouvelle version du contrat permet à la société américaine Chevron Corporation et à ses partenaires israéliens d’augmenter significativement les exportations et de prolonger la coopération jusqu’en 2040, consolidant la présence des multinationales américaines dans le secteur énergétique israélien et égyptien.
Bien que les autorités israéliennes présentent cette transaction comme « purement commerciale », la pression des États-Unis a joué un rôle déterminant dans la conclusion de l’accord. Les Américains avaient exprimé à plusieurs reprises leur souhait de stabiliser la région en favorisant les échanges énergétiques entre Israël et ses voisins, tout en sécurisant les flux de gaz pour l’Égypte et au-delà vers l’Europe.
La signature de ce contrat intervient également dans un contexte de rivalités régionales, où Israël cherche à renforcer sa position face à l’Iran et à consolider ses alliances dans le bassin méditerranéen. Pour l’Égypte, ce partenariat garantit un approvisionnement énergétique stable pour ses besoins domestiques et pour ses projets d’exportation de gaz, tout en offrant une visibilité économique importante pour les prochaines décennies.


























